A travers ce scrutin, puis à travers les législatives de 2016, le PPS espère atteindre une taille critique qui en fera un grand parti. Ce qu’il est déjà par son passé militant et la qualité de ses dirigeants historiques.

Depuis le 22 août, date du lancement de la campagne officielle, le PPS fait une campagne de terrain très accrocheuse. Benabdellah a déployé ses ministres, comme Louardi d’une popularité indéniable, ou la médiatique Charafat Afilal, le discret et brillant Amine Sbihi. Khalid Naciri, toujours aussi dévoué au parti, accompagne le secrétaire général dans une tournée harrassante.

Après un démarrage à Témara par une campagne de contact direct, à pied ou à vélo, l’équipe Benabdellah a suivi un itinéraire à travers le Maroc central, le Moyen central, la région sud atlassique, le Tafilalet,  pour aboutir samedi à Tiznit. Les marathoniens de la politique ont suivi les environs de Rabat, puis Tiflet, Khemisset, Ouislane (région de Meknès), EL Hajeb, Fès, Azrou, Khénifra, Tighassaline, Sefrou, Midelt , Errachidia, Rissani, Tinghir, Jbel Bougafer, Erfoud…

A Tiznit, grand meeting en plein air pour soutenir l’équipe sortante. Le PPS est bien implanté dans la région et dirige la commune urbaine de Tiznit depuis 12 ans. Le président sortant, Abdellatif Aamou, espère rempiler. Benabdellah a défendu le bilan de son camarade.

Il a rappelé ce qu’il qualifie de combat du PPS contre la corruption. Il dénonce les “chaffaras“ (voleurs) qui font de la politique dans la région, utilisent selon lui l’argent sale pour acheter des voix et des candidats et profitent de leur siège pour s'enrichir.

Il insiste sur le Mâakoul (sérieux), le désormais slogan qui va coller pour longtemps au parti du livre.