L’élection pour désigner le nouveau président de la Chambre des Conseillers aura lieu au plus tôt mardi 13 octobre. Les deux partis politiques les plus concernés, Istiqlal et PAM, n’ont pas annoncé clairement leurs intentions, si ce n’est celle de briguer la présidence de la chambre haute.

D’habitude, ce genre d’exercice est précédé d’un consensus et le nom est connu à l’avance. Mais cette année, l’issue reste indécise.

L’Istiqlal insiste sur le fait qu’en démocratie, le parti arrivé en tête doit diriger la chambre. Le PJD n’exclut pas de le soutenir. Mais les alliances ne sont pas encore conclues, et lorsqu’elles le sont, elles ne sont jamais définitives jusqu’au vote final.

Le rapport de forces ne penche pas clairement en faveur de l’un ou l’autre. En effet, aucune majorité claire ne se dessine. La compétition pour ce poste est féroce entre les deux principales composantes de l’Opposition, l’Istiqlal où Chabat veut rebondir grâce à cette victoire inespérée; et le PAM qui veut éviter de perdre la présidence de la Chambre.

L’inauguration de la session parlementaire sera  faite par le Roi Mohammed VI. Le Souverain sera accueilli par Rachid Talbi Alami, président de la chambre basse ainsi que par le doyen (d’âge) des 120 nouveaux élus à la chambre haute. Ces derniers seront tous présents dans l’enceinte parlementaire.

Si un consensus n’est pas trouvé entre les principales composantes de la Chambre, l’issue du scrutin sera indécise jusqu’au dernier moment. Abdessamad Qayouh, le puissant représentant du Souss, a été choisi comme candidat par le comité exécutif de l'Istiqlal, réuni mercredi 7 octobre.

Du côté du PAM, deux confères ont prêté à Hakim Benchammas l’intention d’être le seul candidat du PAM. En réalité, une réunion du bureau politique de ce parti, tenue mardi 6 octobre, n’a pas abouti à la désignation d’un candidat du parti. Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM, préfère attendre de recevoir toutes les candidatures avant une réunion de désignation qui aura lieu ce vendredi, après l’inauguration de la session parlementaire.

Ah, la politique était plus prévisible lorsque “Rabat“ décidait de tout.