Seuls 50.000 motocyclettes et triporteurs ont été immatriculés

Le 30 octobre est la date fixée aux triporteurs pour se conformer aux nouvelles règles d'immatriculation imposées par le ministère chargé du transport. Seules 50.000 motos et triporteurs sont immatriculés jusqu'à aujourd'hui, alors qu'on estime le nombre total de ces engins à 300.000.

Seuls 50.000 motocyclettes et triporteurs ont été immatriculés

Le 14 octobre 2015 à 12h45

Modifié 14 octobre 2015 à 12h45

Le 30 octobre est la date fixée aux triporteurs pour se conformer aux nouvelles règles d'immatriculation imposées par le ministère chargé du transport. Seules 50.000 motos et triporteurs sont immatriculés jusqu'à aujourd'hui, alors qu'on estime le nombre total de ces engins à 300.000.

Les chiffres sont estimatifs et là réside la première difficulté.

L'opération qui consiste à mettre de l'ordre dans ce secteur très précaire, polluant et dangereux des motocycles, motos et triporteurs, est complexe, longue et difficile. 50.000 engins seulement, cycles et tricycles, ont été régularisés. Les triporteurs ont jusqu'au 30 otobre, dernier délai, pour se mettre en règle. Les motocycles jusqu'au 31 juillet 2016. L'ensemble de ces engins est évalué à 300.000 mais ce n'est qu'une évaluation.

Les triporteurs ont proliféré ces dernières années, surtout suite aux commandes faites dans le cadre de l'initiative nationale de développement humain (INDH).

Selon les estimations des professionnels, il existe plus de 100.000 triporteurs au Maroc. L'opération de régularisation et d'identification de ces véhicules lancée le 20 mai dernier a échoué car un grand nombre d'usagers de triporteurs n'ont toujours pas enregistré leurs engins. 

Si les propriétaires ne respectent pas ce délai du 30 octobre, ils risquent de se voir privés de leurs véhicules. Ceux-ci représentant le gagne-pain de beaucoup, cette sanction pourrait créer des tensions sociales.

Mettre fin à l'anarchie du parc des motos

Pour le ministère chargé du transport, il faut mettre fin à l'anarchie du parc des triporteurs et de cyclomoteurs. Et il a raison car 44% des accidents corporels sur la voie publique impliquent ces engins.

A cette fin, il a publié, en mai dernier, un arrêté fixant de nouvelles règles d'immatriculation aux triporteurs, aux quads et aux motos. 

Selon ce texte officiel, les triporteurs ont donc jusqu'au 30 octobre pour se conformer à ces dispositions. Les deux roues font exception. Elles ont, elles, jusque juillet 2016. "Cette opération d'immatriculation des motos et des triporteurs est en fait une opération d'identification", explique Brahim Baâmal, directeur du transport et de la sécurité routière. 

"Ces véhicules détiendront soit un numéro d'ordre, soit une plaque d'immatriculation. Cela dépendra de leurs cylindrées. Les gens doivent s'orienter vers le centre de visite technique le plus proche qui étudiera le volume de la cylindrée." 

Et de continuer: "Si le volume de la cylindrée est inférieur à 50 cm3, on attribue un numéro d'ordre qu'on met sur une plaque et sur un adhésif collé à la moto. On accorde aussi au propriétaire un titre de propriété équivalent à une carte grise. Mais il faut, avant cela, que ce propriétaire ait remis au centre un titre de propriété, une facture ou une attestation de propriété, surtout pour les bénéficiaires des opérations de l'INDH." 

Selon le directeur, les propriétaires des motos de moins de 50 cm3 paieront 96 DH au centre de visite technique pour ce service.

"Si le volume des cylindrées est supérieur à 50 cm3, les propriétaires s'orienteront vers les centres d'immatriculations qui relèvent du ministère chargé du transport pour avoir une plaque d'immatriculation. Toutes les catégories auront progressivement leur permis de conduire."

Revendications des utilisateurs des motos 

Les directives du ministère butent toutefois contre un obstacle majeur: la Coordination nationale des utilisateurs des motos a publié un communiqué, le 12 octobre, condamnant "l'indifférence du ministère quant à leurs revendications". Selon l'organisme, l'opération d'enregistrement pose d'énormes problèmes. 

Tout d'abord, la coordination affirme qu'il n'y a pas assez de centres de visite technique et d'immatriculation. Cela donne lieu, selon elle, à des comportements illégaux (corruption). Elle reproche également que ces procédures fassent perdre un temps considérable aux usagers de ces véhicules, dont beaucoup sont des professionnels. 

Elle demande dès lors la création de centres d'immatriculations et de visite technique supplémentaires. 

De plus, la coordination relève un "manque criant" de plaques d'immatriculation ce qui provoque, d'après elle, le chaos lors de l'opération d'immatriculation.

Les responsables de l'entité en profitent pour réclamer que soit révisé le délai de l'obligation d'obtention du permis de conduire pour la catégorie A. Sont concernés les usagers des cylindrées de plus de 125 cm3. Ils veulent, de plus, qu'on annule l'obligation pour les conducteurs de triporteurs de posséder un permis de conduire.

En cas de non-respect de ces nouvelles dispositions, les concernés seront pénalisés

De leur côté, les autorités n'en démordent pas: ceux qui ne respectent pas les nouvelles dispositions seront pénalisés. 

Le ministère ajoute que la décision d'immatriculation des engins de moins de 50 cm3 remonte à 2010. "Il aura fallu quatre ans pour qu'elle entre en vigueur." "On a mené une grande compagne de sensibilisation auprès des usagers des motos, dans la presse audiovisuelle comme écrite", déclare Brahim Baâmal. 

Les motos à l'état neuf doivent donc immédiatement se soumettre aux normes. 

A partir du 1er novembre, les agents de contrôle du ministère de tutelle auront à déterminer quels usagers auront effectivement suivi les règles. 

D'après les autorités, l'objectif de cette opération est de régulariser la situation du parc des motos et non pas de sanctionner les usagers.

"Le but était d'amener les gens à s'inscrire à cette opération d'intérêt général. Cette opération sert aussi à lutter contre la criminalité." "En imposant l'identification aux usagers de ce parc, les auteurs des vols à l'arraché seront reconnus", conclut-il. 

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