Selon la presse espagnole du 23 novembre qui rapporte des données du GAFI (Groupe d’action financière international) remises aux pays membres du G20 réunis la semaine dernière à Antalya (Turquie), 249 transferts financiers suspectés d’être liés aux filières syriennes ont été repérés sur Sebta et Mélillia entre janvier 2014 et mai 2015.

Ces virements, d’un montant global de 117.000 euros, sont en provenance de Turquie, du Liban, de Syrie et d’Irak. Cet argent aurait servi à financer des campagnes de recrutement de jihadistes et à payer pour des voyages vers la Turquie et la Syrie.

A titre de comparaison, 79 cas de virements suspects ont été signalés en France durant la même période pour des cas de financement du terrorisme pour un montant global de 232.000 euros.

Cependant, le GAFI note que durant la période janvier 2014-mai 2015, le financement des voyages pour des activités terroristes ou s’y rapportant n’était pas criminalisé dans nombre de pays.

Plusieurs personnes ayant bénéficié de ces virements à Sebta et Mélillia au cours de ces derniers mois ont été soumises à enquête pour des actions en relation avec le financement du terrorisme. Près de 150 Espagnols combattent en Syrie et en Irak mais certaines sources estiment que le chiffre pourrait être plus important.

Beaucoup de ces Espagnols sont originaires de Sebta et de Mélillia. Ces sources rappellent que sur les 50.000 combattants de Daech, 25.000 ne sont ni Syriens ni Irakiens tandis que seuls 6000 au total sont fichés par Interpol.