Aziz Akhannouch et Houcine Louard étaient les vedettes, samedi 9 avril à Ain Jemaa à Casa (Bouskoura), d'une opération de communication concernant l'innocuité de la consommation des volailles et des œufs. 

Avec plusieurs stars, comme Saad Lemjarred, les membres du groupe Fnair, Hervé Renard, Fouzi Lekjaa, Mouna Fettou, Aziz Bouderbala, Nass El Ghiwane. Aziz Daouda, Mustapha Hajji, Rachid El Allali (Rachid Show)..., les deux  ministres les plus populaires du gouvernement ont pris part à un déjeuner barbecue composé exclusivement de volailles et d'œufs. Hormis le dessert, mais là aussi, on est restés dans le monde agricole, avec les fruits. 

L'objectif de la FISA (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole) et de son président Youssef Alaoui, qui a remarquablement organisé l'événement, était de montrer de nouveau l'innocuité de la consommation de la volaille et des œufs. La question a été soulevée par la rumeur publique, suite à l'apparition de virus H9N2 dans des unités marocaines d'élevage. 

Le pays recense 8.500 unités agréées. 

Le virus en question apparu en décembre, n'est pas pathogène pour l’homme et il est faiblement pathogène pour la volaille. Des épidémies avaient d'ailleurs été enregistrées aux USA, en Allemagne, en France, en Hollande, sans donner lieu à des problèmes de consommation.

Au Maroc, les autorités et la profession ont vacciné 50 millions de têtes. L'ONSSA estime que la situation est totalement sous contrôle. 

Louardi a déclaré qu'en tant que médecin et responsable de la santé de la population, "la consommation de volaille et des œufs est absolument sans conséquence sur la santé". 

Akhannouch qui recevait, avec la FISA, a rappelé que le secteur a atteint sa maturité, puisque pour la première fois de son histoire, il a réalisé une production supérieure à 500.000 tonnes (en 2015), 30 milliards de DH de chiffre d'affaires et 11 MMDH d'investissements et enfin, qu'il exporte des œufs. En 2015 également, le Maroc est passé d'une consommation de 16 à 18 kilos/par habitant. Le ministre de l'agriculture a expliqué que l'affection H9N2 n'est pas à déclaration obligatoire et que malgré cela, le Maroc a tenu à l'annoncer.

Au cours des mois de février et de mars, les cours ont subi une baisse, provoquée par les rumeurs de grippe aviaire. Mais la situation est actuellement totalement stabilisée et le secteur pourra faire face aux besoins du ramadan, nous déclarent plusieurs sources professionnelles, y compris de l'ONSSA.

Les différentes composantes de la FISA, qui semble une fédération bien soudée, ont insisté dans des prises de paroles, sur les problèmes de la traçabailité, de l'abattage et de l'interduction du transport dans des cages en bois, trois maillons qui peuvent créent des problèmes d'hygiène et que les autorités et la profession souhaitent dépasser à partir de 2016.

Youssef Alaoui, président de la FISA, pense que la profession est en bonne voie de reconquérir la confiance des consommateurs et que la grosse crise est en train d'être dépassée. Avec le concours des autorités de tutelle, il espère que deux textes en particulier seront enfin appliqués: la loi qui interdit le transport des volailles vivantes dans cages en boix; la circulaire qui fait obligation à la restauration collective de s'approvisionner auprès d'abattoirs autorisés. La FISA promet que la production sera au rendez-vous pour le mois de Ramadan. Elle a par ailleurs créé une commission de veille sur l'hygiène, pour suivre la mise en oeuvre des textes.