Un mois après la visite du Roi Mohammed VI en Chine, durant laquelle une quinzaine de contrats ont été signés entre Rabat et Pékin, la LGV Marrakech-Agadir est à l'ordre du jour et cette fois-ci avec un parfum de Chine.

Une délégation de hauts cadres de l'entreprise étatique China Railway Construction Corporation Limited CRCC a été accueillie par Rabie Lakhlie, directeur général de l'Office national des chemins de fer (ONCF), lundi 21 juin à Rabat, annonce un communiqué de l'ONCF.

L'objectif de cette visite de travail d'une semaine s'inscrit dans le cadre de la coopération ferroviaire entre les deux pays. "Les Chinois sont venus prendre connaissance dans le détail de l'étude de faisabilité, c'est-à-dire l'étude technique approfondie, de la ligne Marrakech Agadir. Le but est de faire bénéficier les Marocains de leur expertise dans le domaine des ligne à grande vitesse", nous confie une source au sein de l'Office. CRCC a une expertise éprouvée et reconnue en matière de LGV, allant jusqu'à la construction des rames.

Il est à noter que l'appel d'offres relatif à la ligne grande vitesse Marrakech Agadir n'a pas encore été lancé.

Selon une source gouvernementale contactée par nos soins, le mémorandum d'entente dans le domaine ferroviaire, signé entre les deux pays le 11 mai dernier devant les deux Chefs d'Etat à Pékin, ouvre la voie à la réalisation de la LGV marocaine Marrakech-Agadir, éventuellement en partenariat exclusif avec CRCC. En quelque sorte, CRCC pourrait remplacer Alstom et la Chine pourrait remplacer la France dans ce projet. Mais cette éventualité est prématurée selon ces sources, car tout dépendra de la négociation.