JO 2016: derrière les médailles du Bahrein, le Marocain Khalid Boulami

Khalid Boulami n'a probablement pas la cote de popularité d'un Said Aouita ou d'un Hicham El Guerrouj. Et pas le même palmarès, c'est sûr. Mais contrairement à beaucoup de ses amis qui ont déserté les tartans, l'ex-médaillé de bronze olympique est toujours en piste. 

JO 2016: derrière les médailles du Bahrein, le Marocain Khalid Boulami

Le 16 août 2016 à 12h31

Modifié 11 avril 2021 à 2h38

Khalid Boulami n'a probablement pas la cote de popularité d'un Said Aouita ou d'un Hicham El Guerrouj. Et pas le même palmarès, c'est sûr. Mais contrairement à beaucoup de ses amis qui ont déserté les tartans, l'ex-médaillé de bronze olympique est toujours en piste. 

Khalid Boulami n'a probablement pas la cote de popularité d'un Said Aouita ou d'un Hicham El Guerrouj. Et pas le même palmarès, c'est sûr.

Il reste néanmoins un grand athlète marocain, qui a décroché une médaille de bronze sur 5.000 mètres à Atlanta, il y a 20 ans, en 1996, et plusieurs médailles glanées ici et là, notamment une en argent remportée un an plus tard aux championnats du monde 1997 à Athènes. Et contrairement à beaucoup de ses amis qui ont déserté les tartans pour se consacrer aux affaires, Boulami, lui, est toujours en piste.

Mais loin du Maroc, et de Safi, la ville qui l'a vu naître il y a de cela 47 ans. 

L’entraîneur banni

Au début des années 2000, le Comité provisoire chargé de la gestion de la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme (FRMA) décide de suspendre à vie Khalid Boulami, interdit d’exercer au Maroc toute activité en lien avec l’athlétisme.

Selon le communiqué du Comité relayé en 2002 par la MAP, l'athlète marocain, qui officie alors comme entraîneur au sein de la Fédé, aurait "manqué à ses engagements professionnels, éthiques et civiques, par ses comportements irresponsables qui ont porté atteinte à l’athlétisme".

Mais concrètement, que reprochait-on à Boulami? "Avoir incité et encouragé des athlètes marocains à quitter l’équipe nationale et changer de nationalité (pour porter la nationalité bahreinie, ndlr)". 

Boulami s'indigne et nie. Voici ses propos, tels que rapportés par la MAP, à l'époque de faits: "Ma suspension à vie est une décision irresponsable et les accusations portées à mon encontre sont dénuées de tout fondement (...). Les athlètes marocains sont partout de par le monde et portent différentes nationalités et il serait injuste de m'accuser d'être le responsable de ces défections(...) C'est ce comité qui a autorisé les athlètes marocains de porter les couleurs de Bahrein. C'est lui qui a "vendu" ces athlètes".

Pour étayer son propos, Boulami explique ne pas être lié contractuellement (à l'époque), à la fédération bahreinie d'athlétisme.

"En fin de saison estivale, j'ai été sollicité par l'Union Bahreinie pour assister techniquement leur équipe nationale, notamment les athlètes marocains naturalisés, lors des Jeux Asiatiques tenus récemment à Busan. En fait, l'Union Bahreinie m'a proposé le poste d'entraîneur principal de l'équipe nationale du Bahrein, mais jusqu'à présent je n'ai signé aucun contrat" .

Vrai, faux? Seul l'intéressé peut répondre. Toujours est-il que la même année, Boulami met les voiles, direction le royaume insulaire d'Arabie, et emmène dans ses bagage un safiote, comme lui, grand espoir de l'athlétisme marocain Rachid Ramzi.

"Rachid Ramzi a quitté le Maroc en 2002 en compagnie de Boulami, l’actuel entraîneur de l’équipe bahreïnie, après que la fédération a cessé de lui verser son salaire mensuel qui atteignait à l’époque 500 DH alors que le Bahreïn lui a accordé un salaire de 7.500 DH, un poste à vie au ministère de la Défense bahreïnie et d’autres avantages dont tout athlète a besoin", confiera à Aujourd'hui le Maroc une source proche de Ramzi.

Ce même Ramzi qui, 6 ans plus tard, décrochera une médaille d'or aux Jeux olympiques de Pékin... avant d'être déchu de son titre pour dopage en 2009. 

"Bravo Khalid..."

C'est sur le compte Twitter de Aziz Daouda, ancien DTN de la fédération marocaine d'athlétisme que le grand public a récemment entendu parler de nouveau de Khalid Boulami. "Derrière les exploits de Bahreïn...un marocain: Khalid Boulami. Bravo", a twitté Daouda, photo à l'appui, montrant l'ancien coureur marocain et actuel entraîneur de la Fédération bahreinie d'athlétisme, en compagnie de la médaillée d'or du 3000 m steeple, l'athlète d'origine Kenyane Ruth Jebet, qui court sous les couleurs de...Bahrain.

C'est bien connu, nul n'est prophète en son pays...

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