Les chiffres sont loin de refléter cette «dynamique» que la bourse et ses acteurs espèrent depuis longtemps.

Si le nombre de sociétés cotées semble a priori en stagnation depuis 2013 (75 sociétés), le détail révèle une toute autre affaire: En 2015, la place casablancaise a connu deux introductions (Total et Afma), combinées à deux radiations (Mediaco et la CGI).

C’est dire que même si la BVC arrive à attirer un minimum de capitaux, elle ne parvient toutefois pas à garder la main sur ses anciennes recrues, notamment les grosses capitalisations. En comparaison à 2011 et à 2012, la BVC compte moins de sociétés cotées.

Quant à la capitalisation boursière, celle-ci s’est contractée par rapport à fin 2014, après une reprise assez dynamique au début de 2015. Malgré les deux introductions de Total et d’Afma, la capitalisation boursière s’est située à 453 MMDH après 514 MMDH en Janvier. Outre le retrait de Mediaco et d’une capitalisation du calibre de la CGI, l’année a été particulièrement marquée par les conséquences des problèmes qu’a connus la Samir.

En plus de ces éléments, rappelons qu’une bonne partie des entreprises cotées à la bourse de Casablanca a perdu en valeur depuis son introduction, et qu’à la BVC, cela semble être la tendance plutôt que l’exception.

Au niveau du volume des transactions, celui-ci a atteint les 52 MMDH, soit une augmentation de 4,6%, tirée principalement par le marché Actions et plus précisément par le marché central.

Au niveau social, la bourse de Casablanca a clôturé l’exercice 2015 sur un chiffre d’affaires de 78 MDH, en légère hausse par rapport à 2014 où il était de 76 MDH.

Son résultat net a atteint les 32 MDH, au lieu de 10 MDH en 2014.  

Face à la morosité observée du marché, la bourse de Casablanca affirme avoir poursuivi, en 2015, la mise en œuvre de sa stratégie de développement basée sur la consolidation de son offre de produits et de services.

La mise en place du programme international ELITE, en partenariat avec le London Stock Exchange Group (LSEG) et visant à accompagner les entreprises à fort potentiel, en est le principal atout. Le programme ELITE entre dans le cadre d’une politique de ciblage des PME pour leur offrir un accompagnement et faciliter leur accès au financement, notamment le financement via la bourse.

L’année 2015 a également été marquée par la mise en œuvre du projet «New-Age» visant l’implémentation d’une nouvelle plateforme technologique de cotation, de négociation et de surveillance suivant les standards internationaux. Son lancement est prévu en 2016.