Résultats financiers: OCP rassure le marché sur la baisse de ses indicateurs
Malgré une forte demande enregistrée au niveau de ses principaux marchés, le chiffre d’affaires d’OCP a régressé de 9,2%, pour s'établir à 21,7 MMDH au premier semestre 2015.
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Sara El Hanafi
Le 24 septembre 2016 à 21h21
Modifié 24 septembre 2016 à 21h21Malgré une forte demande enregistrée au niveau de ses principaux marchés, le chiffre d’affaires d’OCP a régressé de 9,2%, pour s'établir à 21,7 MMDH au premier semestre 2015.
L’explication, selon le management: une baisse des prix de près de 30% enregistrée sur ses trois segments d’activité (roche, acide et engrais), combinée à des importations limitées chez les pays consommateurs, qui ont puisé dans des stocks substantiels constitués en 2015, année d’exportations chinoises record.
A cet effet, Ghizlane Guédira, directrice financière d’OCP, nous explique que la montée en force de la concurrence chinoise a eu un impact négatif sur les performances commerciales d'OCP: "La Chine produisait du phosphate pour son propre usage et exportait peu, car il y avait des taxes à l’export qui dissuadaient les producteurs chinois d'aller dans ce sens. Ces taxes ont été abolies en 2015, et les Chinois se sont rendus compte qu’ils pouvaient exporter à des prix très rémunérateurs", souligne-t-elle.
Le réveil des producteurs chinois, combiné à une demande largement couverte par des stocks déjà constitués, a fait que l’industrie a été confrontée à une offre excédentaire, contribuant ainsi à la baisse des prix et donc au recul du chiffre d’affaires d’OCP.
L’Ebitda s’est établi pour son côté à 5,9 MMDH, contre 8,6 MMDH au premier semestre 2015. Ceci dit, le management d’OCP attire l’attention sur un autre indicateur, qui illustre la résilience du phosphatier en ces temps de turbulences: la marge d’Ebitda, qui s’est établie à 27%.
"Nous avons l’une des meilleures marges d’Ebitda dans le secteur", souligne Mme Guédira. Selon elle, sur le marché mondial, les producteurs russes sont les seuls à afficher une marge légèrement meilleure, principalement grâce à la dévaluation de la devise russe, le rouble. Une dévaluation qui favorise leur compétitivité en dollars, sur le marché international.
OCP affirme, par ailleurs, que l’effet de la baisse des prix a été atténué par un approvisionnement en matières premières très compétitif, combiné à des économies d’échelle suite à la montée en puissance du bijou d’OCP, le slurry pipeline.
En effet, celui-ci a permis de réaliser des économies en augmentation de 26%, atteignant ainsi les 436 MDH au cours du premier semestre 2016, contre 346 MDH au cours de la même période de 2015. A fin juin 2016, 4,3 Mt de roche ont été transportés par le pipeline, soit une augmentation de 53% par rapport aux 2,8 Mt transportés en 2015.
Compte tenu du recul du chiffre d’affaires, compensé par les économies réalisées sur les coûts, la marge brute s’est établie à 14,4 MMDH, contre 16,4 MMDH à fin juin 2015.
Les investissements se sont élevés à 5,1 MMDH au cours du premier semestre 2016, un montant en ligne avec les prévisions, selon le management d’OCP: "Nous avons poursuivi la réalisation d’investissements ciblés, visant à optimiser la production et à accroître la rentabilité de nos activités, ce qui contribuera à soutenir durablement nos marges", mentionne Mostafa Terrab, PDG d’OCP, dans un communiqué diffusé par le groupe.
Par ailleurs, la dette financière nette d’OCP s’est établie, à fin juin 2016, à 38,9 MMDH. OCP bénéficie également de lignes de crédit non tirées, estimées à 5 MMDH. Le ratio endettement financier net/ Ebitda est de 2,59.
M. Terrab (dans le même communiqué) estime que l’industrie traverse une impasse difficile, et que le marché du phosphate s’approche du bas du cycle ou l’a même déjà atteint. Il affirme tout de même que le marché se dirige vers une reprise graduelle en 2017, notamment grâce à l’amélioration des rendements agricoles.
Sur le plan de l’offre, M. Terrab estime que les niveaux de stocks élevés en Chine pourraient entraîner une augmentation des exportations, qui impacterait les prix du marché: "Les facteurs qui pourraient avoir un effet positif sur notre performance à l’avenir sont une demande plus importante que prévu en Inde et au Brésil, combinée à des exportations chinoises limitées",, affirme-t-il. Les marchés brésilien et indien représentent chacun 20% de la demande adressée à OCP.
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