"Comme je suis un Fassi, votre région m'a toujours accueilli pendant mes vacances scolaires" a lancé d'emblée le chef du PJD sortant sur fond de storytelling.

"Ça fait longtemps que je ne vous ai pas rendu visite, mais je sais que même si je ne viens pas, vous vous dites que Benkirane nous veut du bien. Et de par votre dignité, vous ne rentrez pas dans les détails avec moi, car vous savez que je travaille dans des conditions difficiles," a-t-il ajouté. 

Pour Benkirane, la bataille politique opposant le PJD et son allié le PPS au PAM et à ceux qui lui sont proches est le principal enjeu de la politique au Maroc et des élections. Le reste n'est qu'un détail.

"Ô mes fils, figurez-vous: je n'ai rien contre vous. Je sais qu'ils vous ont donné du bakchich et quand vous reviendrez chez vos parents, ils vous diront:  Que voulez-vous de ce monsieur? Il ne nous a jamais fait de mal", a poursuivi Benkirane sur un ton victimaire, en parlant de jeunes PAMistes qui l'avaient hué avant de se présenter au meeting.

"Dans ce pays, je me bats contre des bandits et non contre des politiciens sérieux. Je fais face à un raz-de-marée qui veut dominer les gens, les ressources financières et le pays, mais ceci n'arrivera jamais au Maroc," a-t-il ajouté.

Et de rappeller:"Deux courants s'affrontent aujourd'hui: un qui veut la démocratie et la justice et un autre qui estime que les Marocains ne méritent que l'autoritarisme, la tutelle et Attahakoum. Je salue au passage Nabila Mounib, qui a eu l'audace de dire que le PAM est une mafia de narcotrafiquants et de racket".

Comme dans les précédents meetings, Benkirane a imploré son assistance de voter pour le PJD: "Je vous demande de contacter les gens et de leur recommander de voter pour la lampe. N'ayez pas peur des agents d'autorité."