Ilyas El Omari: “Si mon parti s’allie avec le PJD, je quitte mon poste de SG”

Très optimiste sur l’issue du scrutin, le secrétaire général du PAM met sa démission en jeu et réitère son opposition à toute alliance avec le PJD, quelle que soit la configuration de la future Chambre des représentants. 

Ilyas El Omari: “Si mon parti s’allie avec le PJD, je quitte mon poste de SG”

Le 6 octobre 2016 à 9h43

Modifié 6 octobre 2016 à 9h43

Très optimiste sur l’issue du scrutin, le secrétaire général du PAM met sa démission en jeu et réitère son opposition à toute alliance avec le PJD, quelle que soit la configuration de la future Chambre des représentants. 

Médias24: Comment se passe la campagne électorale qui touche à sa fin?

Ilyas El Omari: Jusqu’à présent, la mobilisation de nos militants est au rendez-vous, malgré les dépassements de certains de nos adversaires. Nous avons déposé 50 plaintes pour dénoncer les agissements illégaux de certains adversaires dans les circonscriptions. A ce propos, les représentants du gouvernement se sont engagés mardi 4 octobre à nous apporter les explications nécessaires.

-Sur quoi sont basées vos accusations contre les candidats du PJD?

-Nous n’accusons ni les autorités ni le management des partis, mais quand un ministre, président de commune ou maire d’une ville utilisent les moyens de l’Etat pour mener leur campagne, une enquête s’impose. Lors de la rencontre d’hier entre les ministres de l’Intérieur, de la Justice et les représentants des 8 plus grands partis, nos interlocuteurs n’ont retenu que 6 plaintes sur les 50.

-Pensez-vous  toujours être les vainqueurs du scrutin au soir du 7 octobre?

-A ce jour, les remontées des circonscriptions et des directeurs de campagne de nos candidats nous assurent d’un très bon score, mais nous attendons le verdict populaire, le soir du scrutin.

-Vous avez quand même une idée du nombre de sièges que vous espérez décrocher?

-Nous refusons de dévoiler nos projections avant la publication des résultats finaux. Même si elles ne sont pas confidentielles, nos études réalisées en interne, sont réservées au parti, car la loi interdit de publier le résultat de sondages. Ce que je peux dire, c’est que nous allons améliorer nos résultats de 2011 et que nous sommes presque sûrs de décrocher la première place du podium législatif.

-Avec quels partis prévoyez-vous de constituer une alliance, si le PAM arrive premier aux urnes?

-Tous ceux qui sont proches de notre vision démocratique et moderniste de la société sont les bienvenus, mais nous n’entamerons des contacts directs qu’après la publication des résultats. Hormis l’USFP, qui est un allié fidèle, l’ouverture concernera les partis d’opposition, mais aussi de la majorité.

-Une alliance PAM-PJD est-elle toujours à exclure des scénarios de l’après-scrutin?

-A titre personnel, je considère que le PAM ne peut pas s’acoquiner avec ce parti, qui est l’antithèse des valeurs que nous défendons. Cependant, si nos instances en décident autrement et mettent mon point de vue en minorité, je respecterai sa décision, mais je démissionnerai de mon mandat de secrétaire général. Ma décision de boycotter une alliance avec le PJD est définitive et irrévocable.

-On parle beaucoup d’un PJD gagnant qui n’arrive pas à constituer de majorité parlementaire...

-Je ne crois pas à cette hypothèse, car s’il arrive premier, ce parti trouvera toujours des formations pour composer une alliance parlementaire, puis gouvernementale. L’ouverture marocaine fait qu’il est très peu probable que notre pays arrive à une crise institutionnelle comme celle qui touche l’Espagne.

-En cas de blocage permanent, pensez-vous qu’il faille organiser un nouveau scrutin?

-La Constitution a laissé le champ ouvert à l’interprétation, même si elle n’énonce pas clairement les scénarios. On ne sait pas s’il faudra organiser un nouveau scrutin, saisir la Cour constitutionnelle ou faire une réforme constitutionnelle, car en 2011, ses rédacteurs n’ont pas anticipé ce cas de figure. Beaucoup d’hypothèses circulent, mais au final, il n’y a aucune certitude pour gérer un éventuel blocage.

-De côté du PAM, avez-vous une autocritique à faire sur le déroulement de votre campagne?

-Nous ne prétendons pas être des anges, mais il ne faut pas nous diaboliser, car quand nos militants commettent des dépassements, nous nous excusons systématiquement auprès des candidats adverses. Les accrochages ne sont cependant pas nombreux, car le ministre de l’Intérieur nous a révélé qu’il y avait eu au total 113 dépôts de plaintes, soit 50% de moins qu’au scrutin de 2011. 

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