Législatives Français de l’étranger: Frédéric Elbar, le candidat “indépendant”

Il y a encore 2 ans, Frédéric Elbar avait dans son portefeuille la carte des Républicains. Mais depuis 2015, elle a disparu. Evaporée. Paris ne voulait pas qu’il se présente aux élections législatives de la 9e circonscription, mais lui, oui. Il y est allé quand-même. Frédéric Elbar est un candidat "indépendant", comme il aime le dire.

Législatives Français de l’étranger: Frédéric Elbar, le candidat “indépendant”

Le 2 février 2017 à 11h50

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Il y a encore 2 ans, Frédéric Elbar avait dans son portefeuille la carte des Républicains. Mais depuis 2015, elle a disparu. Evaporée. Paris ne voulait pas qu’il se présente aux élections législatives de la 9e circonscription, mais lui, oui. Il y est allé quand-même. Frédéric Elbar est un candidat "indépendant", comme il aime le dire.

Il n’a pas sa langue dans sa poche, c’est le moins qu’on puisse dire. Au téléphone, Frédéric Elbar n’hésite pas à décrire les partis politiques comme "une sorte de petite mafia". Et sur son site Internet, il pointe du doigt "ces apparatchiks des partis politiques qu’on ne voit qu’au moment des élections".

Cet homme de 50 ans est sans étiquette. Il a décidé de se présenter aux élections législatives de la 9e circonscription (16 pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest). Il part donc sur le front pour les affronter, eux, ses adversaires qui font "toujours la même chose: trois petits tours et puis s’en vont. Ils repartent à Paris et ils nous oublient", comme il l'insiste dans une vidéo postée sur son site web.

Cet avocat a pourtant été l’un des leurs. Il y a deux ans, il était encarté les Républicains (LR). Le sujet n’est pas tabou. Loin de là.

Tout a basculé en 2015. Cette année-là, les membres LR à Paris et dans les antennes régionales ou étrangères se concertent et désignent leur candidat pour les législatives de 2017. A sa grande surprise, Frédéric Elbar qui s’était présenté pour l’être, n’est pas choisi. Coup de massue."Cela m’a beaucoup affecté, confie-t-il. Alors, j’ai eu besoin de m’asseoir dans le désert comme on dit, et j’ai réfléchi. Je me suis demandé ce que je voulais vraiment?" Quelques jours après, le voici debout, prêt à renfiler ses gants de boxe et à remonter sur le ring. Le combat continue.

Elbar, l'homme du coin

Dès le début de cette campagne électorale, Elbar se présente comme "un citoyen avant tout qui vit dans cette communauté et connaît ses besoins, ses envies, ses règles et ses lois".

Personne ne peut le nier. La région, il la connaît bien. Il est né en janvier 1967 à Marrakech. En 1973, sa famille et lui partent en France, à Nice plus précisément. Ils y restent jusqu’en 1996.

Après, retour sur le continent africain: le Cameroun d’abord pour diriger le département juridique fiscal de Price Waterhouse Coopers (PWC), puis direction le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Algérie (CMS bureau Francis Lefebvre), le Maroc. Au total, il monte 6 cabinets dans 5 pays. C’est à Casablanca en 2009 qu’il crée son propre cabinet de conseil Maghreb Consulting. Sa société est destinée à accompagner les investisseurs étrangers principalement français en Afrique.

Son engagement politique est, lui, venu plus tard. C’est en 2010 qu'il rejoint le bureau de l’UMP, qui a pris depuis le nom les Républicains. En quelques mots, il a été président de la commission chargée de réfléchir sur la mise en place d’un statut des Français de l’étranger, délégué de ce parti dans le Royaume en 2013, et élu en 2014 en tant que conseiller consulaire à Casablanca, un poste qu’il occupe toujours.

6 propositions au coeur de sa campagne

Les préoccupations des Français de l’étranger, il les a en tête. L’une des principales: l’enseignement.

"Les frais de scolarité augmentent chaque année et l’Etat qui verse des subventions, se désengage", souffle-t-il, en prenant rapidement l'exemple du rapport de la Cour des comptes de 2016: "Si nous continuons à prendre ce chemin, nous allons droit dans le mur: manque de professeurs et de formation pour les enseignements locaux, coût, etc."

Ses propositions sur la scolarité? "S’orienter vers les partenariats public-privé. Les deux s’autocontrôlent, répond-il. Il faut également créer par exemple un enseignement supérieur et des filières de formation professionnelle". Et décortique cette dernière: "Les entreprises du CAC 40 présentes au Maroc ont des problèmes en ressources humaines, surtout dans le management. Et nous, parents d’élèves, nous sommes obligés d’envoyer nos enfants en France pour qu’ils puissent intégrer une filière professionnelle. Alors misons sur un partenariat gagnant-gagnant avec les entreprises."

Les autres propositions concerneront la protection sociale, la fiscalité, la binationalité, le citoyen, l’entrepreneur. Elles n'ont pas encore été dévoilées. "Je le ferai sur mon site Internet tous les 15 jours", prévient-il.

Mais, il l’assure: "Je ne vais pas faire de fausses promesses". De ça, il en a "ras-le-bol". Lui, le martèle, il ne va pas lâcher: "Parce que j'en ai les compétences, l'envie, et même plus, le besoin. Je suis l’un de vous, mes enfants grandissent avec les autres", conclut-il dans sa vidéo de présentation. Et au téléphone, il indique son prochain meeting, le 16 février au Royal club de tennis à Fès. C’est sûr, la machine Elbar est lancée.

Pour plus d’informations sur les meetings à venir ainsi que le programme, consulter:

www.facebook.com/Frederic.ELBAR.Conseil.Consulaire/?fref=ts

www.fredericelbar.com

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