Flexibilité. L'Office des changes adresse un rappel aux banques

L’Office des changes vient d’adresser aux banques des clarifications concernant l’usage des couvertures contre le risque de change. Ces clarifications font référence à l’instruction des changes actuellement en vigueur et qui date du 31 décembre 2013.

Flexibilité. L'Office des changes adresse un rappel aux banques

Le 5 juillet 2017 à 14h22

Modifié 11 avril 2021 à 1h13

L’Office des changes vient d’adresser aux banques des clarifications concernant l’usage des couvertures contre le risque de change. Ces clarifications font référence à l’instruction des changes actuellement en vigueur et qui date du 31 décembre 2013.

La précision principale qui est apportée est la suivante: les produits de couverture sont autorisés à condition d’être adossés à une opération commerciale réelle.

Une clarification qui est en réalité un rappel et qui a été rendue nécessaire par les dépassements enregistrés au cours du mois de juin. Dans la perspective d’un passage jugé imminent au régime progressif de flexibilité, il y a eu au départ deux types de demandes:

-des importateurs qui avaient l’habitude de réaliser des opérations de couverture pour leurs achats à terme.

-des importateurs qui ont décidé de le faire dans la crainte d’une correction à la baisse de la valeur du Dirham.

Ces deux opérations sont parfaitement normales et légitimes. C’est pour elles que les produits de couverture ont été mis en place.

Prenons un exemple simple et réel: un importateur engage 100 MDH d’achats à l’étranger. En cas de correction à la baisse de 2,5% après le changement de régime de change, il perdrait 2,5 MDH.

En plus de ces deux types de demandes, est apparue une troisième catégorie. Celle d’opérateurs qui vont ou pas réaliser des importations dans des délais plus ou moins courts et qui vont demander à leur banque de leur servir immédiatement des devises.

Quelle que soit leur intention à la base, certains d’entre eux vont placer ces montants sur le marché et attendre un jackpot en cas de dévaluation. Ce sont des demandes de devises non adossées à des opérations d’importation immédiates de la part d’opérateurs qui n’ont pas un historique de couvertures contre le risque de change. Ces opérations portent un nom: la spéculation.

L’Office des changes mène depuis une quinzaine de jours des inspections auprès de quelques banques, car toutes les banques ne sont pas concernées. Mais ces inspections sont complexes et la preuve de la spéculation difficile à apporter rapidement.

La clarification apportée par l’Office des changes au secteur bancaire a eu pour mérite de généraliser la rigueur dans le traitement des opérations.

Mais elle fait plusieurs victimes: les entreprises, notamment des multinationales, qui avaient l’habitude de réaliser des couvertures bien avant que la flexibilisation ne soit annoncée, et qui se trouvent empêchées de le faire tant que les opérations commerciales correspondantes ne sont pas lancées. Ces sociétés faisaient des couvertures sur des périodes assez longues, 6 ou 9 mois, puis les utilisaient selon un planning annuel, pour des opérations commerciales réelles.

 

 

Réserves de change nettes: 5 mois et 22 jours

 

Au 22 juin, les réserves de change étaient tombées à 210 milliards de DH, l’équivalent de 5 mois et 22 jours d’importation. Elles ont baissé de 8,3% en trois semaines (par rapport au 31 mai 2017) et de 15,7% par rapport au 31 décembre 2016.

Une partie non négligeable de la baisse provient d’opérations non liées à la ruée vers les couvertures: transferts de dividendes ou dénouement du rachat de la Barclays Bank. Mais cela n’explique pas tout, loin de là.

Jusqu’à la mi-mai, les réserves continuaient de croître mais de plus en plus lentement. Le point d’inflexion a été atteint mi-mai, et les réserves ont commencé à baisser. Au 30 décembre 2016, les réserves étaient de 251,9 milliards de DH.

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