Dar Al Aman ambitionne de contribuer pour 10% dans le PNB de la Société générale

Dar Al Aman a nécessité un investissement de plus de 100 millions de DH et ses dirigeants nourrissent de grandes ambitions pour cette nouvelle industrie financière. Bank Al Maghrib a, de son côté, imposé un certain nombre de règles à ces fenêtres.  

Dar Al Aman ambitionne de contribuer pour 10% dans le PNB de la Société générale

Le 11 octobre 2017 à 17h31

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Dar Al Aman a nécessité un investissement de plus de 100 millions de DH et ses dirigeants nourrissent de grandes ambitions pour cette nouvelle industrie financière. Bank Al Maghrib a, de son côté, imposé un certain nombre de règles à ces fenêtres.  

"Nous avons l’ambition pour notre nouvelle fenêtre participative d’atteindre, à moyen terme, une contribution de 10% dans le PNB de la Société Générale". C’est ainsi que la directrice générale de la fenêtre participative, Dar Al Aman, Hounaida Boukhari, a répondu à notre question concernant les objectifs fixés à cette nouvelle activité. Pour rappel, la filiale marocaine du géant français Société Générale a généré un PNB consolidé de plus de 4 milliards de DH au titre de l’exercice 2016.

Le modèle choisi par la filiale marocaine du géant français, la Société Générale, est différent d’une filiale comme nous l’avions précédemment expliqué. Les dirigeants de la banque assurent, cependant, une étanchéité parfaite entre les activités conventionnelles et participatives. Cette nouvelle fenêtre devra aussi veiller au respect des contraintes imposées par la Banque centrale. 

Une vingtaine d’agences d’ici 2018

En termes d’investissement, la Société Générale a investi plus de 100 millions de DH pour faire naître cette nouvelle activité. "Nous n’avons pas encore bouclé notre programme d’investissement concernant cette nouvelle fenêtre. Nous sommes toujours en train de chercher de nouveaux locaux pour les futures agences de Dar Al Aman", précise Mohamed Tahiri, membre du directoire de la Société Générale. L’investissement global devrait donc augmenter de quelques petits millions de dirhams seulement.

Pour le moment, 4 agences sont déjà en service, deux à Casablanca, ainsi qu'Agadir et Marrakech et le directoire de la banque espère atteindre une vingtaine de points de vente d’ici 2018. "Bank Al Maghrib nous impose un certain nombre de contraintes, et nous n’avons pas le droit de dépasser 10% de notre réseau pour Dar Al Aman", explique Mohamed Tahiri. Ainsi, Dar Al Aman ne devrait pas dépasser une quarantaine d’agences, vu que la maison mère en compte un peu plus de 400 à travers le Maroc.

Depuis le début de l’activité le 12 septembre dernier, les équipes de Dar Al Aman n’ont pas chômé. "Nous avons eu la visite de plusieurs personnes curieuses de savoir ce qui nous différencie des autres banques participatives, mais aussi conventionnelles. Les interrogations portent le plus souvent sur l’achat immobilier", nous explique un conseiller e" clientèle à Dar Al Aman.

Pour le moment, selon Hounaida Boukhari, plusieurs centaines de comptes ont été ouverts alors que la campagne de communication n’a pas encore commencé.

L’œil de Bank Al Maghrib


En plus de l’aspect commercial et la gestion au quotidien des affaires de cette nouvelle industrie financière, les équipes de Dar Al Aman devront avoir un œil attentif sur les contraintes imposées par la Banque centrale. Bank Al Maghrib a, effectivement, imposé aux banques désirant ouvrir une fenêtre participative quelques règles dans une circulaire qui leur a été adressée l’année dernière.

"Par exemple, les encours de Dar Al Aman, dépôts ou crédits, ne doivent pas dépasser 10% de l’encours global de la Société Générale Maroc", précise la directrice générale de Dar Al Aman.

Un niveau que cette dirigeante semble pressée à atteindre, puisqu’il est synonyme d’un basculement vers le modèle "filiale". "Nous avons tout fait pour que Dar Al Aman soit indépendante de la banque et ceci va beaucoup nous aider le jour où on voudra devenir une filiale", rappelle Hounaida Boukhari.

Le modèle des fenêtres peut, en effet, poser un problème pour les clients averses à la finance classique et conventionnelle. Ils estiment que les fonds qui ont servi à la création de la fenêtre ne sont pas "halal", vu qu’ils proviennent de chez une banque classique à la base. La directrice générale de Dar Al Aman rejette en bloc ces reproches.

"Les fonds sont effectivement apportés par la banque conventionnelle, et c’est le cas aussi pour les banques qui ont décidé de filialiser cette nouvelle industrie financière. De notre côté, nous avons apporté la preuve à Bank Al Maghrib que les 200 millions de dirhams ne proviennent nullement des activités de crédit, qui sont bannies dans la finance participative", précise Hounaida Boukhari.

Avant d’ajouter: "nous avons rassemblé ce montant grâce aux commissions, facturations de services et d’autres éléments en aucun rapport avec le crédit. Le détail a, en tout cas, été transmis à la banque Centrale".

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