Bitcoin: Mises en garde de la Banque de France et de la FED

Le gouverneur de la Banque de France et un vice-président de la FED (Réserve fédérale américaine) ont lancé jeudi 30 novembre des mises en garde contre un engouement au profit des bitcoins qui ne sont pas des monnaies mais des "actifs spéculatifs" qui pourraient à terme devenir une menace pour la stabilité internationale.

Bitcoin: Mises en garde de la Banque de France et de la FED

Le 1 décembre 2017 à 7h37

Modifié le 1 décembre 2017 à 7h37

Le gouverneur de la Banque de France et un vice-président de la FED (Réserve fédérale américaine) ont lancé jeudi 30 novembre des mises en garde contre un engouement au profit des bitcoins qui ne sont pas des monnaies mais des "actifs spéculatifs" qui pourraient à terme devenir une menace pour la stabilité internationale.

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a alerté vendredi à Pékin sur le caractère spéculatif du bitcoin, niant qu'il s'agisse d'une monnaie ou même d'une crypto-monnaie.

"Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté: le bitcoin n'est en rien une monnaie‎, ou même une crypto-monnaie", a affirmé le gouverneur lors d'une intervention à l'occasion du Forum financier franco-chinois à Pékin.

"C'est un actif spéculatif. Sa valeur et sa forte volatilité ne correspondent à aucun sous-jacent économique et ne sont la responsabilité de personne", a-t-il ajouté.

M. Villeroy de Galhau a rappelé que "ceux qui investissent en bitcoin le font totalement à leurs risques et périls".

Le cours du bitcoin s'est envolé cette semaine et a battu des records en franchissant la barre des 11.000 dollars l'unité -- avant de redescendre sous les 10.000 dollars --, après avoir vu sa valeur multipliée par dix en moins d'un an, suscitant un intérêt des investisseurs mais aussi des craintes de bulle spéculative.

Le Bitcoin possible menace pour la stabilité financière, selon un gouverneur de la Fed

Les crypto-devises comme le Bitcoin pourraient poser une menace pour la stabilité financière lorsqu'elles seront davantage utilisées, a de son côté estimé Randall Quarles, un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed).

M. Quarles a rappelé qu'en période de tensions financières, la demande de liquidités de la part des acteurs financiers augmentait fortement et que le comportement des devises numériques dans de telles circonstances était encore une inconnue.

"La +devise+, soit l'actif qui sert de base à ces systèmes (monétaires), n'est pas garantie par d'autres actifs sûrs, n'a pas de valeur intrinsèque, n'est pas émise par une institution bancaire régulée et, dans le cas d'espèce, n'est la responsabilité d'aucune institution financière", a souligné M. Quarles dans un discours à Washington.

"Si ces devises numériques ne posent pas de menace majeure à leurs niveaux actuels, des problèmes plus généraux de stabilité financière pourraient se poser si leur utilisation se généralise", a-t-il ajouté.

Si ces devises ne pouvaient pas être échangées contre du dollar ou une autre monnaie de référence à un taux stable lors d'une période de crise, "cela poserait de gros défis au système", a estimé M. Quarles.

Plusieurs places boursières envisagent de créer prochainement des plateformes d'échanges d'instruments financiers à terme (produits dérivés) basés sur le Bitcoin. Selon le Wall Street Journal, la dernière à l'envisager est la Bourse électronique américaine Nasdaq.

Mais sa présidente, Adena Friedman, a indiqué jeudi à la chaîne de télévision financière CNBC qu'aucune décision définitive allant dans ce sens n'avait encore été prise.

"Nous n'avons encore rien annoncé", a-t-elle rappelé. "Je dirai seulement que nous avons un dialogue actif avec de nombreux clients et des partenaires sur ce qu'il sera possible de faire dans la durée", a-t-elle indiqué.

Face à ces fluctuations de cours, la Maison Blanche a indiqué que le conseiller du président pour la Sécurité du territoire (Homeland Security) Tom Bossert surveillait la situation et avait évoqué le sujet lors d'une réunion cette semaine.

"Je sais que c'est quelque chose qu'il surveille", a affirmé jeudi Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche.

(AFP)

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