Ce mouvement de restructuration répond notamment à une forte attente des cadres et salariés de l’organisme public. Le processus de réorganisation interne que connaît l’ONEE concerne en effet l’ensemble des directions, à différents niveaux hiérarchiques.

L’élément le plus marquant est le départ de Mohammedi Allach, DG adjoint de l’ONEE, également à la tête de deux directions de l’Office et intérimaire à la tête de deux pôles. Arrivé à l’âge de la retraite il y a un an, Allach avait bénéficié d’une première et unique prolongation d’activité d’une durée de 12 mois. Ce n'est pas une affaire de personnes, mais Allach était une cheville ouvrière de l'Office. 

Rappelons que l’ONEE avait "perdu’’ son directeur général suite au limogeage de Ali Fassi-Fihri par le Roi Mohammed VI, en marge de la publication du rapport de la Cour des comptes sur Al Hoceima.

Né de la fusion entre l’ONE et l’ONEP, l’ONEE est un mastodonte qui compte quelque 18.000 salariés.

Chaque secteur (eau/électricité) est structuré en huit pôles, comprenant chacun 4 directions. Au total ce sont donc 64 directions qui se côtoient au sein de l’office public.

Pour autant, plusieurs sources internes pointent du doigt un déficit de gouvernance de l'ensemble, à tel point que les comités de direction ne se réunissaient pas. De la même manière, il n’existait que très peu de synergies entre les 64 directions composant l’Office.

La restructuration de l’ONEE devrait tendre à opérationnaliser le regroupement ONE/ONEP. L’objectif étant de mutualiser les ressources et les compétences de ces deux entités, tout en dissociant les métiers. Les deux entités ONE et ONEP, s'étaient réunies au sein d'ONEE, sans pour autant se regrouper réellement.

Toutes les cases vides au niveau des directions ont été récemment remplies.

A terme, la réorganisation dont l’ONEE fait l’objet aura pour effet une meilleure allocation de ses ressources – ainsi que l’amélioration de la performance globale de l’Office et enfin une meilleure gouvernance et mobilisation des salariés. Particulièrement au regard des synergies potentielles et des compétences internes qui ont évolué au sein de l’opérateur historique.

L’ONEE dispose d'un ambitieux plan d'investissement. Il est actuellement dirigé par un DG par intérim, Abderrahim El Hafidi, qui cumule cette fonction avec celle de secrétaire général du ministère de l'Energie et des mines. El Hafidi est un ingénieur qui a passé toute sa carrière au sein du ministère.