EN DIRECT. La conférence de presse Jouahri Boussaid (flexibilité des changes)

Au quatrième jour d'entrée en vigueur de la réforme dite de flexibilité des changes, le gouverneur de la Banque centrale et le ministre de l'Economie et des finances, effectuent leur première sortie publique. La veille, ils s'étaient exprimés devant les parlementaires, au cours d'une réunion conjointe des deux commissions des finances. Ce jeudi, ils répondent aux questions de la presse. Suivez notre LIVE.

EN DIRECT. La conférence de presse Jouahri Boussaid (flexibilité des changes)

Le 18 janvier 2018 à 15h45

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Au quatrième jour d'entrée en vigueur de la réforme dite de flexibilité des changes, le gouverneur de la Banque centrale et le ministre de l'Economie et des finances, effectuent leur première sortie publique. La veille, ils s'étaient exprimés devant les parlementaires, au cours d'une réunion conjointe des deux commissions des finances. Ce jeudi, ils répondent aux questions de la presse. Suivez notre LIVE.

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances: "le dernier est mot est revenu au marché qui a manifesté sa ocnfiance en notre économie et notre pays. Les trois premiers jours, la cote est restée dans la limite de la précédente bande de +/- 0,3%". Le ministre des Finances en conclut que le Dirham était déjà aligné avec les fondamentaux de l'économie.

"C'est une décision souveraine, au service de la compétitvité de notre économie". 

Jouahri et Boussaid: "il ne s'agit pas d'un flottement du Dirham mais un assouplissement autour d'un régime de change fixe. Ce que le FMI appelle un ancrage souple"

Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale: "Le flottement est l'étape finale. C'est comme la cérémonie du mariage. Nous, on a à peine pris une option (rachm), il reste tout le reste, hdya, visites, fatiha, sdaq... Et comme un bon mariage, il est volontaire, personne ne nous l'a imposé. Une décision volontaire et souveraine". Quand il est détendu, Jouahri excelle dans les métaphores filées.

Les études menées chacun pour sa part par BAM et le ministère des Finances montrent un double impact dans le cas extrême où le Dirham baisserait de 2,5%:

*un taux de croissance additionnel de 0,2%

*une inflation additionnelle de 0,4%. Le taux prévu en 2018 est de 1,5%, il passerait donc à 1,9% et resterait inférieur à 2%.

La métphore de Boussaid: "Nous voulons fabriquer le vélo au lieu de l'importer". >Boussaid donne l'exemple de l'importation d'un vélo. Si ce vélo coûte 100 euros à l'import, au pire en cas de baisse de 2,5%, il coûtera toujours 100 euros mais ces 100 euros reviendront 2,5% plus cher. On passerait par exemple de 1.100 DH à 1.127,5 DH. "L'idéal est de fabriquer le vélo, et c'est le but en matière d'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale".

Jouahri: "JP Morgan peuvent dire ce qu'ils veulent, ce n'est pas parole de Christ. Nous avons déjà dit que la bande de fluctuation est limitée à 2,5% et qu'il n'y aura pas de dévaluation. Les 7% sont impossibles. S'ils étaient venus nous voir, je leur aurais expliqué".

>Réponses aux dernières questions de la presse:

Boussaid: "c'est une réforme préventive, pas curative".

"Une baisse de 2,5% n'est pas certaine. De plus, la limite de 2,5% à la hausse ou à la baisse ne peut pas être dépassée. C'est impossible. Le FMI dit depuis 10 ansque le Dirham est aligné à nos fondamentaux, le taux de change effectif réel est égal au taux de change d'équilibre".

Boussaid: "Il n'y a pas de désalignement. Les premiers signaux des premiers jours sont très rassurants quant au cours et quant à la demande. La demande est extrêmement faible. A l'apogée, les anticipations ont monté la demande jusqu'à 500 millions de dollars par jour et même il y a eu un pic de 1 milliard de dollars de demande en une journée". Boussaid fait allusion à l'explosition des couvertures pendant la période fin avril-mi juin.

L'étape suivante (Boussaid): "lorsque Dieu le voudra (ila an yachaa allah), lorsque nous aurons fait notre évaluation, cela peut être plus ou moins que les 5 à 15 ans constatés ailleurs, nous maintiendrons la progressivité et la prudence". En d'autres termes, pas de réponse sur la question suivante: à quand le nouvel élargissement de la bande de fluctuation?

Jouahri: "Il y a des étapes dans l'assouplissement, graduelles, nous avancerons lorsque les conditions seront réunies. A chaque étape, s'assurer des prérequis. Le taux de change n'est qu'un instrument au service des politiques que mène le gouvernement, et en particulier dans notre cas, la compétitivité".

Jouahri: "Bank Al Maghrib veillera au pouvoir d'achat et à la maîtrise, au ciblage de l'inflation. C'est également une question de compétitivité. Au Maroc, regardez le marché parallèle, c'est un indice".

Jouahri: "L'élargissement de la bande de fluctuation se fera, il sera graduel, après évaluation à chaque fois". "Avec le FMI, nous allons voir si nous passons de la LPL à la modulaire, mais pour cela, il faut la flexibilisation et l'amélioration de la compétitivité".

Jouahri: "La petite tempête s'est maintenant calmée. Et pourtant, c'était un petit assouplissement. Je n'ose pas imaginer ce que ce sera lorsqu'il y aura un flottement. Ceux qui seront là ce jour là, vous et nous, presse et BAM, j'espère qu'ils sauront mieux expliquer". "Nous avons assoupli, il n'y a pas de flottement, il faut bannir le terme flottement, il n'est pas approprié, ce n'est pas ce que nous avons fait".

Jouahri: "Pour accéder à la catégorie des pays émergents, le Maroc doit passer aux réformes de seconde génération. Il faut terminer sur la compensation et les retraites, il faut mettre en place les filets sociaux, ils sont nécessaires".

 

La présentation de M. Jouahri peut être consultée ou téléchargée en cliquant ici.

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