Le mouvement féminin unanime pour une révision de la Moudawana
Une quarantaine d'associations des droits des femmes et des droits humains appellent à une révision globale et profonde du Code de la famille, au vu des "problématiques et lacunes relevées, et la persistance du caractère discriminatoire de nombreuses dispositions".
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admin
Le 5 avril 2018 à 13h14
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Une quarantaine d'associations des droits des femmes et des droits humains appellent à une révision globale et profonde du Code de la famille, au vu des "problématiques et lacunes relevées, et la persistance du caractère discriminatoire de nombreuses dispositions".
Dans un communiqué relayé jeudi 5 avril par la MAP, les associations ont réclamé ''la révision globale et profonde de tous les livres du Code de la famille, y compris celui relatif à la succession, sur la base des deux principes d'égalité et de non-discrimination fondée sur le sexe, la croyance et la situation familiale des enfants, conformément aux dispositions de la Constitution et de la Convention sur l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes''.
Selon ces associations, ''le Code de la famille, qui a constitué lors de sa promulgation un acquis important vers la consécration des droits humains des femmes, salué en son temps par le mouvement féminin, n'a cependant pas été une rupture effective, par l’adoption totale et décisive du principe d’égalité entre les sexes comme principe encadrant son esprit et sa lettre".
"Cette réalité est clairement illustrée par le maintien de dispositions discriminatoires, floues et contradictoires, laissant une large marge au pouvoir discrétionnaire des juges et la porte ouverte au contournement de la loi et à la remise en cause des acquis", ont estimé ces associations.
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''Après 14 années d'application du Code de la famille, et au vu des problématiques et lacunes relevées et de la persistance du caractère discriminatoire de nombreuses dispositions, nous, associations pour les droits des femmes signataires de ce communiqué, réclamons la révision globale et profonde de tous les livres du Code de la famille, y compris celui relatif à la succession'', souligne la même source.
Après avoir considéré ''la promotion des droits fondamentaux des femmes comme un enjeu essentiel de la modernisation et la démocratisation de la société, pour l'instauration de la justice sociale et le renforcement des droits humains'', les associations signataires ont ''appelé toutes les forces vives, partis politiques, syndicats, associations, personnalités, intellectuels femmes et hommes, chercheuses et chercheurs, à s'inscrire dans la dynamique de la lutte pour la révision globale et profonde du Code de la famille, fondée sur les principes d’égalité et de non-discrimination et garantissant les droits humains des femmes, et salué toutes les initiatives visant à le réformer dans le même sens''.
Les associations signataires, une quarantaine au total, ont enfin condamné "toute forme de terrorisme intellectuel, les discours excommunicateurs, l’intolérance religieuse et les attaques violentes, visant la pensée rationnelle, l'ijtihad éclairé et tout discours soutenant les valeurs universelles de droits humains et particulièrement les droits des femmes consacrés par la Constitution et par les conventions internationales".
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