#JusticePourKhadija : mobilisation générale pour l'adolescente violée à Oulad Ayad
L'élan de solidarité est à la mesure de l'atrocité de ce qu'elle a subi. #JusticePourKhadija envahit les réseaux sociaux signe d'une grande mobilisation pour cette jeune fille de 17 ans qui a porté plainte pour avoir été "séquestrée, maltraitée, violée et marquée" par plusieurs jeunes pendant près de deux mois à Oulad Ayad dans la région de Béni Mellal.
#JusticePourKhadija : mobilisation générale pour l'adolescente violée à Oulad Ayad
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admin
Le 27 août 2018 à 10h21
Modifié 11 avril 2021 à 2h48L'élan de solidarité est à la mesure de l'atrocité de ce qu'elle a subi. #JusticePourKhadija envahit les réseaux sociaux signe d'une grande mobilisation pour cette jeune fille de 17 ans qui a porté plainte pour avoir été "séquestrée, maltraitée, violée et marquée" par plusieurs jeunes pendant près de deux mois à Oulad Ayad dans la région de Béni Mellal.
L’histoire de l’adolescente, dont le dossier est entre les mains de la justice, a ému la toile et dépassé les frontières. Les messages d’indignation et les soutiens affluent de partout. Maroc, Tunisie, Egypte, France,… l’élan de solidarité est international.
Maroc - « Une jeune fille de 17 ans, Khadija, a été kidnappée, violée, torturée et tatouée de force pendant plus d’un mois par un gang d’une dizaine d’hommes.» #horreur #JusticepourKhadija https://t.co/4J4ZhCZbox
— Rokhaya Diallo (@RokhayaDiallo) 26 août 2018
#JusticePourKhadija les femmes cesseront-elles un jour d’être des défouloirs de toute la violence masculine ? #ViolenceAgainstWomen #ViolencesSexistes #StopAuViol https://t.co/cndWdESFIB
— Women's March Paris (@womensmarchpar) 26 août 2018
A Rabat et Casablanca, des centres spécialisés ont déclaré vouloir aider la jeune à éliminer les tatouages. Un célèbre tatoueur tunisien a joint le père de Khadija et lui a proposé de prendre en charge la suppression des tatouages qui lui ont été faits pendant ces deux mois.
Plusieurs associations droits-de-l’hommistes se sont saisies du dossier. Des avocats se sont proposés pour défendre son dossier.
Sur les réseaux sociaux, on voit même qu’une cagnotte a été constituée pour l’aider financièrement. A date, 807 euros ont été collectés.
Une pétition a également été lancée « Venons tous à la rescousse de Khadija », signée jusqu'à cette heure par 17 000 personnes.
19 accusés, 12 inculpés et 7 recherchés
Selon nos informations, le ministre de la Santé Anas Doukkali a envoyé un responsable de son département pour s’enquérir de la situation de la jeune adolescente et assuré au père que le ministère fera le nécessaire pour une prise en charge à la fois physique pour lui enlever les tatouages et psychologique afin de l'aider à surmonter ce traumatisme.
Selon les informations que Médias24 a pu obtenir, Khadija a déposé plainte et a accusé 19 jeunes hommes mis en cause en fournissant aux autorités les noms, prénoms et les pseudos de 15 d'entre eux. 12 des suspects ont été appréhendés. Les autres sont toujours recherchés.
L’adolescente les accuse de l’avoir kidnappée, séquestrée, violée et violentée. Dans plusieurs déclarations faites aux médias, elle assure qu’ils la laissaient sans eau, sans nourriture, la droguaient, … Khadija fait le récit de deux mois d'enfer.
Elle raconte qu'elle a été kidnappée devant la maison de sa tante chez qui elle était en visite. Les ravisseurs, qu'elle dit ne pas connaitre, l'ont menacée avec des armes blanches. "L'un d'eux m'a violée et a ensuite commencé à me passer d'un jeune à un autre", raconte-t-elle. Et d'ajouter, "celui qui m'a violée en premier, prenait de l'argent en contrepartie de ce que les autres me faisaient".
Les proches des accusés réfutent et accusent à leur tour Khadija
Des accusations que réfutent les parents de certains suspects. La mère d’un des jeunes, mineur selon ses dires, clame l’innocence de son fils et va jusqu’à dire que la jeune Khadija sortait avec plusieurs garçons, qu’elle avait fugué et était connue dans la région par sa délinquance.
Dans une déclaration à visage découvert, cette mère assure aussi que les tatouages n’étaient pas le fait des garçons mais que la fille s’était tatouée elle-même. «Le tatouage qu’elle a sur le dos de la main est le même que sur le mur de sa maison. Si les garçons l’ont tatouée, ils n'auraient jamais écrit «oummi » ».
La mère de deux garçons appréhendés par la gendarmerie et accusés dans cette affaire abonde dans le même sens: «Khadija cherchait les garçons. Elle est venue chez moi à plusieurs reprises et on l'a chassée » assure-t-elle. Et ils se demandent tous, pour quelles raisons les parents n'ont pas déclaré la disparition de leur fille au pendant deux mois.
Selon les différentes déclarations collectées par les médias, les parents des accusés abondent tous dans le même sens en assurant que leurs enfants sont innocents et que Khadija n’est pas la victime qu’elle prétend être.
L’histoire de Khadija et ses 19 présumés ravisseurs est entre les mains de la justice. La première audience aura lieu le jeudi 6 septembre prochain.
Au final, c'est un fait divers qui résume l'histoire d'une jeunesse perdue. Même s'ils sont tous victimes d'un système, d'une réalité,... il faut une justice pour Khadija, pour ce qu’elle a subi. Une réelle prise en charge pour qu'elle se reconstruise.
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