Jouahri: l'émission de sukuks souverains aura lieu le 5 octobre

Le Conseil de Bank Al Maghrib a tenu sa troisième réunion trimestrielle de 2018. Il a décidé de maintenir le taux directeur inchangé et a actualisé ses prévisions pour l'économie marocaine. Voici un compte rendu en live de la conférence de presse du wali de Bank Al Maghrib M. Abdellatif Jouahri.

Jouahri: l'émission de sukuks souverains aura lieu le 5 octobre

Le 25 septembre 2018 à 15h40

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

Le Conseil de Bank Al Maghrib a tenu sa troisième réunion trimestrielle de 2018. Il a décidé de maintenir le taux directeur inchangé et a actualisé ses prévisions pour l'économie marocaine. Voici un compte rendu en live de la conférence de presse du wali de Bank Al Maghrib M. Abdellatif Jouahri.

Quelques extraits des propos de Jouahri:

-L'interopérabilité dans le paiement mobile:

"Nous l'espérons au cours du mois d'octobre. Nous sommes sur des tests. Nous commencerons avec ceux qui seront prêts. Nous allons substituer au cash, de la monétique. Les établissements de financement doivent avoir le maximum de points de vente, des commerciaux; c'est un processus qu'il faut mettre en place. Nous avons raté le rendez-vous de 2010, maintenant, on doit y aller. C'est un pilier de l'inclusion financière".

-Flexibilisation des changes, élargissement de la bande de fluctuation:

"La dépréciation s'est avérée être une appréciation du Dirham. La position longue des banques s'améliore, elles sont à 12 milliards de DH. La première étape se passe bien. Nous ne servons plus de devises aux banques depuis le 20 mars. Le marché est très liquide; les banques détiennent des devises; certains nous ont demandé d'acheter des devises, pourquoi pas?

"Pour la deuxième phase, il va falloir attendre. Les autres réformes pour soutenir la compétitivité du pays doivent être là. Quand tout sera là, peut-être qu'on avancera vers la deuxième étape. Nous suivons les couvertures, les volumes des couvertures; tout le monde s'habitue aux nouvelles règles, cela dément totalement ce qu'on nous disait; l'inflation est en baisse, il n'y a eu aucun impact sur le pouvoir d'achat des Marocains. Nous n'irons pas vers une réforme qui puisse porter préjudice aux Marocains.

"Cela confirme que nous n'avons reçu aucune instruction d'un organisme international. Et que le Dirham n'était pas désaligné, sinon nous aurions atteint la limite de la bande de fluctuation, ce qui n'est jamais arrivé".

"Nous ne bombons pas le torse, nous ne disons pas que nous avons raison plus que tout le monde. Nous verrons pour la seconde étape, quand est-ce qu'elle sera lancée".

-Banques participatives:

"Le 5 octobre aura lieu le lancement des sukuks, pour 1 milliard de DH en interne. Une sukuk Ijara sur le marché intérieur. Les choses se font. Nous terminons Attakaful."

-Finances publiques: faut-il tolérer un déficit budgétaire plus important pour répondre à la demande sociale et en investissements?

Réponse: non, surtout pas.

"Il y avait au Maroc un engagement de baisser le déficit budgétaire à 3% du PIB de ramener l'endettement à 60%. J'y suis favorable.

"J'apprécie le respect des équilibres macroéconomiques. C'est un cercle vertueux.

"Si vous avez un déficit, comment allez-vous le financer?"

"Si c'est un financement monétaire, la banque centrale serait obligée d'augmenter les taux, donc nous allons exclure les PME. Il faut une convergence entre le monétaire et le budgétaire pour un financement adéquat de l'entreprise en général et de la PME en particulier".

"Toute hausse du déficit budgétaire nous mène dans un cercle non vertueux de déficits.

"En réalité, nous dépensons mal, partout, même dans les régions. Chaque responsable doit prioriser ce qui impacte la croissance et l'emploi d'abord. Je ne suis pas contre le dialogue social. S'il y a des augmentations de salaires, il faut une hausse de la productivité pour préserver la compétitivité du Maroc".

"Mon voisin [qui?] a subi une chute des prix du pétrole. Il a eu recours à la planche à billets. Vous allez voir la suite. Si c'était aussi simple que cela, tout le monde l'aurait fait. De plus, je mets toutes les liquidités à la disposition des banques et je ne vois pas le crédit décoller".

"Je sais que les finances publiques, c'est difficile, je suis déjà passé par là. Je connais l'ajustement structurel. Il a un coût social. Il vaut mieux une croissance pas très forte mais saine. C'est cela le cercle vertueux".

"Il n'y a pas de contradiction entre les équilibres macroéconomiques et les programmes sociaux. Si les moyens financiers sont limités, il faut se donner les priorités, rationaliser et cibler les dépenses, contrôler les résultats..."

-Pénurie de cash pendant la semaine de Aïd Al Adha:

"Il y a eu près de 6 milliards de DH de retraits dans des GAB en une seule journée. Les salaires avaient été souvent payés vers le 16, les retraites aussi. Les banques ont dit qu'elles alimentaient leurs GAB au maximum en fonction de leurs assurances. Certains ont refusé de servir les clients des autres banques. Ce genre de dysfonctionnements ne doit pas se répéter. J'en parlerai au cours de la prochaine réunion semestrielle avec les présidents des banques".

-La récupération des créances de la douane sur la Samir:

"Personne ne m'a demandé mon conseil. Je pense que la solution sera trouvée dans le cadre de la solution globale de ce dossier. Pour ce qui concerne les banques, la totalité des créances est provisionnée".

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