Dialogue social: le gouvernement attend la première esquisse du PLF 2019 pour enclencher les réunions

Le gouvernement espère réunir les partenaires sociaux pour un prochain round du dialogue social, dès que le projet de loi de finances 2019 prendra forme. Il travaille aussi sur une nouvelle proposition, actuellement à l'étude. 

Dialogue social: le gouvernement attend la première esquisse du PLF 2019 pour enclencher les réunions

Le 3 octobre 2018 à 13h18

Modifié 11 avril 2021 à 2h49

Le gouvernement espère réunir les partenaires sociaux pour un prochain round du dialogue social, dès que le projet de loi de finances 2019 prendra forme. Il travaille aussi sur une nouvelle proposition, actuellement à l'étude. 

Il y a de grandes attentes et une forte pression sur les partenaires sociaux au sujet du dialogue social, surtout depuis le discours royal qui les a incités à œuvrer pour l’élaboration d’un pacte social équilibré et durable. 

Depuis, tous les regards sont rivés sur la prochaine réunion du dialogue social qui tarde à venir. Le mois d'octobre est entamé et aucune date n'a encore été communiquée.

Lors de l'émission "Kadaya wa Araa", diffusée sur Al Aoula le 2 octobre et qui avait pour thème le dialogue social, Abdelhak Arabi, membre du secrétariat général du PJD, qui parlait également au nom du gouvernement a révélé que "le gouvernement attend d’avoir la première esquisse du projet de loi de finances pour relancer les réunions du dialogue social". 

Ce dernier a également fait savoir dans le cadre d'un débat houleux face à l'opposition et des représentants syndicaux, que "le gouvernement travaille sur une nouvelle proposition qui est actuellement à l'étude".

Tout cela sera-t-il suffisant pour permettre à ce dialogue social de sortir enfin avec un résultat alors qu'il est au point mort depuis 7 ans comme l'estiment les syndicats?

Pour le représentant du PJD, "le dialogue social ne s’est jamais interrompu durant les mandats du PJD. Les syndicats peuvent dire que nous ne sommes pas arrivés à un accord, mais ils ne peuvent pas dire que le dialogue s'est arrêté". 

Abdelhak Arabi ajoute qu'en "2016, à la fin du mandat de Benkirane, on était sur le point de signer un accord, mais malheureusement ça n’a pas été fait. Tout le monde sait pourquoi! Les syndicats ont fait perdre aux citoyens de vrais acquis (l’exonération de 4% sur la retraite, l'augmentation des allocations familiales, le package pour les salariés du privé...). J’appelle la classe ouvrière et les fonctionnaires à interroger les syndicats pourquoi l’accord de 2016 n’a pas été signé?".

Des accusations à peine masquées qui laissent entendre que ce sont les syndicats qui bloquent le dialogue. 

Ce à quoi, le représentant de l'UMT Nourreddine Soulaik répond: "Il y a une stagnation du dialogue social depuis 8 ans, si l’on prend en considération que nous avions trouvé un accord avec les gouvernements successifs depuis celui de Abdellatif Filiali jusqu’à Abbas El Fassi". 

"Si nous avions accepté les propositions de tous les gouvernements précédents, c’est qu’il s’agissait de propositions acceptables et que nous avons pu présenter aux citoyens et à la classe ouvrière fièrement. Ce gouvernement nous propose une augmentation de 300 DH sur trois ans, c’est-à-dire 100 DH par mois, 3,33 DH par jour.. Vous voulez qu’on se réjouisse de cela et qu’on le dise à la classe ouvrière? Ce n’est pas acceptable!", rétorque-t-il en pointant également ce qu'il estime être une "entorse faite par le gouvernement à la méthodologie fixée d'un commun accord entre toutes les parties prenantes. "La proposition du gouvernement, n’était pas une proposition commune, issue de la commission mixte… mais une offre unilatérale", ajoute-t-il.

Le gouvernement avait formulé une offre dont l'impact financier sur le budget de l'Etat est estimé à près de 7 MMDH comprenant entre autres: 

- Une augmentation nette de 300 DH pour les fonctionnaires dont les salaires ne dépassent pas 5.500 DH par mois.

- Une augmentation des allocations familiales dans le privé et le public de 100 DH. Ainsi, les parents recevront 300 DH pour chacun des trois premiers enfants et de 136 DH pour chacun des trois suivants.

- Des indemnités de l’ordre de 700 DH par mois sont proposées pour les fonctionnaires travaillant dans les régions éloignées.

- Une déduction fiscale de 300 DH sur le salaire de l’employé (public et privé) pour chaque enfant en âge de scolarisation.

 

-  Une prime d’accouchement de 1.000 DH au lieu de 150 DH.

 

Une offre rejetée en bloc par les syndicats qui réclament l'application des dispositions de l'accord du 26 avril 2011 et ainsi, une meilleure offre qui contiendrait une augmentation générale des salaires. 

Pour le représentant du PJD, "les syndicats veulent tout ou rien. Je ne veux pas leur donner de leçons, mais la base du dialogue c'est de prendre ce qui est offert et de demander plus". 

Quoi qu'il en soit, si l'on croit Abdelhak El Arabi, la réunion du dialogue social devrait survenir avant le 20 octobre, date à laquelle le gouvernement doit déposer le texte au Parlement.

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