La chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca a condamné, dans la nuit du samedi 10 novembre, Taoufik Bouachrine à 12 ans de réclusion ferme. Il devra par ailleurs s'acquitter d'une amende de 200.000 DH. Bouachrine a également été condamné au dédommagement (de 100.000 à 500.000 DH) d’un certain nombre de victimes et à la publication de l’énoncé du verdict dans une publication nationale.

Le directeur du quotidien Akhbar Alyaoum et du journal en ligne Al Yaoum24 a été poursuivi pour traite d’êtres humains, par l’exploitation d’une situation de vulnérabilité ou de besoin et le recours à l’abus d’autorité, de fonction ou de pouvoir à des fins d’exploitation sexuelle, ou le recours à d’autres formes de contrainte, commis à l’encontre de deux personnes en réunion, attentat à la pudeur avec violence et viol et tentative de viol dont les peines sont prévues dans les articles 448-1, 448-2, 448-3, 485, 486 et 114 du code pénal.

Taoufik Bouachrine a été également jugé pour les délits de harcèlement sexuel, recrutement d’individus en vue de la prostitution dont une femme enceinte, l’usage de moyens qui permettent de photographier, de filmer ou d'enregistrer ces actes dont les peines sont prévues dans les articles 498,499 et 503-1 du même code, lesquels actes auraient été commis sur 8 victimes qui ont été filmées à l’aide de séquences vidéo, d’environ 50 films enregistrés sur CD et support numérique.

Lire aussi :

Affaire Bouachrine : où la défense se permet des contre-vérités factuelles et juridiques

Première comparution de Bouachrine devant la Cour d’appel

Les avocats de Bouachrine organisent leur défense et crient au complot