Startups. Radhia Houidi lance Blackink pour sauver la presse de qualité
La jeune Radhia Houidi, maroco-tunisienne, lance une startup qui connecte lecteurs et médias. Après des études à Montréal et Paris, un job à Goldman Sachs puis à JP Morgan, elle lance sa propre startup, Blackink, qui reçoit un accueil encourageant dans l'univers des médias.
Startups. Radhia Houidi lance Blackink pour sauver la presse de qualité
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Reda Berrada
Le 6 janvier 2019 à 8h33
Modifié 6 janvier 2019 à 8h33La jeune Radhia Houidi, maroco-tunisienne, lance une startup qui connecte lecteurs et médias. Après des études à Montréal et Paris, un job à Goldman Sachs puis à JP Morgan, elle lance sa propre startup, Blackink, qui reçoit un accueil encourageant dans l'univers des médias.
L’idée a germé début 2018. Au mois de juin, Radhia Houidi avait quitté JP Morgan où elle travaillait en fusions-acquisitions et a lancé le développement de son produit.
Le produit en question devait être au départ un spotify ou un iTunes des news. Depuis, il a évolué, à la lumière des retours reçus de la part de nombreux journaux sondés dans plusieurs pays. Ce qu’elle propose maintenant, c’est un produit sophistiqué a priori très utile aux journaux et aux lecteurs.
Blackink, c’est le nom du produit, s’adresse donc à la fois aux consommateurs et aux producteurs d’informations.
Radhia Houidi est partie de son expérience personnelle. Le numérique devrait permettre aux lecteurs d’accéder aux journaux en ligne dans le monde entier. Mais le modèle payant est de plus en plus fréquent et pour lire un article, on est souvent obligé de s’abonner.
“La consommation des articles devient algorithmique“, constate-t-elle. “On rencontre beaucoup d’articles par hasard, sur un moteur de recherche par exemple“.
D’où l’idée d’offrir aux lecteurs toute la souplesse possible : payer par téléphone ou par carte bancaire, s’abonner pour une heure ou pour un jour, lire seulement l’article en question.
Les journaux en ligne payants, comme Telquel ou Le Desk au Maroc, ont installé un paywall, système de paiement des articles et des abonnements. Celui que propose Blackink est ultra-flexible, d’une souplesse totale, paramétrable, et doublé d’un dashboard comme le serait un Google analytics adapté aux éditeurs et bien plus détaillé et précis.
“80% de nos journées sont passées devant un écran de téléphone ou d’ordi“, constate Radhia Houidi. “Le savoir doit pouvoir se transmettre et pour cela, les journaux de qualité doivent avoir des revenus suffisants“. Elle fait allusion, avec justesse, au modèle économique de la presse et à la nécessité de faire payer les contenus de qualité. Et également à la profonde transformation des modes de distribution des news.
Son produit est actuellement en test auprès de journaux en ligne en France et en Afrique du sud. Et bientôt au Maroc.