Heetch porte plainte contre Careem auprès du Conseil de la concurrence

Heetch Maroc saisit le Conseil de la concurrence au sujet de Careem pour dénoncer un cas de concurrence déloyale, argumentaire et éléments juridiques à l’appui. La plainte a été déposée jeudi 21 mars 2019.

Heetch porte plainte contre Careem auprès du Conseil de la concurrence

Le 3 avril 2019 à 9h02

Modifié 10 avril 2021 à 20h56

Heetch Maroc saisit le Conseil de la concurrence au sujet de Careem pour dénoncer un cas de concurrence déloyale, argumentaire et éléments juridiques à l’appui. La plainte a été déposée jeudi 21 mars 2019.

"Careem enfreint plusieurs réglementations au risque de porter un préjudice important à l’activité de Heetch et de précariser les quelque 90.000 chauffeurs de taxi respectueux de la législation, sans pour autant ouvrir de sérieuses perspectives d’emplois ou bénéfices pour les consommateurs", indique Heetch dans un communiqué.

Heetch Maroc a saisi le Conseil de la concurrence pour concurrence déloyale. Et ceci, à l’encontre de MM Networks, entité développant au Maroc les activités de la société Careem Networks FZ LCC siégeant à Dubaï.

Appuyant sa plainte d’un argumentaire solide et d’éléments juridiques à charge, Heetch Maroc a présenté "une liste des infractions à la loi et pratiques frauduleuses exercées dans les domaines du transport public mais aussi touristique par MM Networks et Careem Networks FZ LCC."

Etabli en 2017, Heetch Maroc a développé la marque Fiddek, permettant la mise en relation de chauffeurs de taxis agréés et de particuliers. "Les utilisateurs utilisent ainsi un moyen de transport connu, tout en bénéficiant d’un gain de temps lié à la recherche et à l’attente d’un taxi". Fruit d’une collaboration avec l’UMT et les syndicats de taxi, cette activité a également obtenu l’agrémentation de la wilaya de Casablanca, faisant ainsi de Heetch, la seule et unique application agréée au Maroc en ce domaine.

Careem met en relation des conducteurs non professionnels et non agréés avec des clients. Appelés dans quelques cas "captains" ou "ambassadeurs", ces chauffeurs sont généralement des salariés non déclarés ou, dans la majorité, prestataires informels qui ne répondent à aucune exigence légale, parmi lesquelles l’obligation d’obtenir un agrément et une autorisation, ajoute la même source.

L’utilisation de personnels non déclarés offre l’avantage de ne pas devoir payer de frais liés à la gestion de personne notamment au niveau des administrations fiscales et sociales et de se décharger de toute responsabilité à l’égard de la clientèle, puisqu’en cas d’accident, le seul responsable reste le conducteur.

"Ces pratiques frauduleuses ont des répercussions contraires à l’intérêt des consommateurs qui sont transportés par des chauffeurs non professionnels, non réglementés, ce qui peut aller à l’encontre de leur sécurité.", ajoute le communiqué. 

"Une concurrence déloyale pour les chauffeurs professionnels"

En exerçant une activité réglementée au travers de chauffeurs qui ne s’acquittent d’aucun agrément ou autorisation, ces applications accaparent des parts de marché qui sont normalement réservées à des acteurs respectant la législation en la matière, notamment le règlement de charges conséquentes.

Des ambitions même affichées par des communiqués, à savoir créer 100.000 emplois, se feront naturellement au détriment des 90.000 chauffeurs de taxi légaux. "Le nombre d’utilisateurs ne va pas doubler. Ce sont les mêmes qui vont prendre un taxi ou un autre moyen de transport illégal", souligne Hicham Amadi, président du conseil d’administration de Heetch Maroc. "Ces applications illégales ne font que diminuer les revenus des chauffeurs disposant d’agrément et travaillant en conformité avec la loi". 

"Le lien de subordination existant entre les chauffeurs et les sociétés gérant de ces applications, ainsi que le pouvoir de contrôle et de sanction ou encore la détermination unilatérale des tarifs… autant d’éléments qui convergent pour démontrer que ces applications se comportent plus comme des employeurs que comme de simples intermédiaires entre chauffeurs et consommateurs. Elles le font cependant sans s’acquitter de taxes et cotisation sociales, ce qui lui permet de bénéficier d’avantages concurrentiels par rapport à tous les opérateurs économiques intervenant dans le respect des lois", conclut Heetch Maroc . 

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