Port de Casablanca: levée de boucliers contre les nouvelles mesures de contrôle
Les professionnels du secteur avicole tirent la sonnette d'alarme contre les nouvelles mesures de contrôle au port de Casablanca. Ils sont en rupture de maïs et tourteaux, ce qui menace les élevages de poulet. D'autres activités souffrent des mêmes contraintes.
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Yousra Jaa
Le 18 juin 2019 à 16h32
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Les professionnels du secteur avicole tirent la sonnette d'alarme contre les nouvelles mesures de contrôle au port de Casablanca. Ils sont en rupture de maïs et tourteaux, ce qui menace les élevages de poulet. D'autres activités souffrent des mêmes contraintes.
Les nouvelles mesures de contrôle des marchandises au port de Casablanca a engendré une levée de boucliers de plusieurs importateurs. Parmi eux, les professionnels du secteur avicole.
Selon leur fédération (Fisa), ces nouvelles mesures retardent l’enlèvement des maïs et tourteaux d’oléagineux. Elle a adressé, ce mardi 18 juin, un courrier au ministre de l’Agriculture.
Dans ce courrier, les professionnels du secteur affirment que les camions devant assurer l’enlèvement des maïs et tourteaux d’oléagineux à partir du port de Casablanca et les acheminer vers les usines de fabrication d’aliments composés, sont dorénavant soumis au scanner.
"Le rythme de cette opération est très lent et a nettement augmenté le temps d’attente des camions. Une telle situation a réduit considérablement leurs rotations habituelles", explique la Fisa dans le courrier, dans Médias 24 détient copie.
"Les usines sont actuellement en rupture de maïs et tourteaux. Ces matières entrent dans la composition de nos produits à plus de 70%. La lenteur de leur enlèvement à partir du port a contraint la plupart des usines à réduire substantiellement leur activité et a occasionné des arrêts fréquents pour certaines, exposant ainsi le cheptel avicole (poulets de chair, poules pondeuses, reproducteurs et dindes…) au risque de mortalité. Les pertes pour les aviculteurs seraient immanquablement irréversibles. Cette lenteur occasionne également des surestaries exorbitantes que les usines seront amenées à payer inutilement. Le tout se traduisant inévitablement par une hausse du prix du poulet et de l’œuf.
Pour pallier à cette situation, les professionnels du secteur sollicitent l'intervention du ministre de tutelle auprès des ministères et administrations concernées pour "trouver une solution de manière concertée à, même d’assurer le rythme normal et habituel des enlèvements de maïs de tourteaux d’oléagineux".
Des mesures qui ne font pas l'unanimité
Même son de cloche auprès de la Fédération nationale des négociants des céréales et légumineuses et de la Fédération marocaine du transport routier des camions benne.
Dans deux courriers distincts adressés, ce même jour, au secrétaire général du ministère de l'Agriculture et au Wali de la région de Casablanca-Settat, les deux fédérations dénoncent "une rupture draconienne des cadences d'évacuation et de livraison au port de Casablanca, en raison des moyens et du nombre de scanners disponibles limités".
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