Mohamed Elmandjra: “La clinique Badr deviendra un pôle d'excellence”

Le groupe Oncologie et Diagnostic du Maroc (ODM), dirigé par Mohamed Elmandjra, vient d’acquérir 75% du capital de l’emblématique clinique Badr à Casablanca. L’occasion de faire le point avec le fondateur du premier réseau privé de cliniques sur l’évolution de son groupe et ses ambitions futures.

Mohamed Elmandjra: “La clinique Badr deviendra un pôle d'excellence”

Le 22 juillet 2019 à 18h32

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Le groupe Oncologie et Diagnostic du Maroc (ODM), dirigé par Mohamed Elmandjra, vient d’acquérir 75% du capital de l’emblématique clinique Badr à Casablanca. L’occasion de faire le point avec le fondateur du premier réseau privé de cliniques sur l’évolution de son groupe et ses ambitions futures.

-Médias24. Vous venez d’acquérir la clinique Badr à Casablanca. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cet établissement?

-Mohamed El Mandjra. La clinique Badr est une référence à Casablanca qui se distingue aussi bien par ses ressources humaines que par son équipe médicale. Nous avons été particulièrement intéressés par les perspectives de son développement au sein du groupe ODM qui ambitionne d’améliorer la prise en charge du patient et d’accélérer la transformation de la clinique en pôle d’excellence chirurgicale. 

-Avec cette acquisition, le groupe ODM s’aventure en dehors de son périmètre de spécialisation qui est l’oncologie. C’est le début de la diversification?

-Oui et non. En effet, c’est notre première entité multidisciplinaire. Une partie importante de l’activité comme la traumatologie par exemple n’est pas liée à l’oncologie. Mais il y a aussi une complémentarité dans la prise en charge du patient oncologique. Cette clinique va effectivement élargir notre capacité chirurgicale et de soins intensifs qui sont souvent des composantes importantes du traitement des patients atteints de cancer. Tout comme le laboratoire d’anatomopathologie du groupe nous permet d’intégrer l’analyse anapath dans les services aux patients.

La maladie cancéreuse étant multifactorielle, notre équipe se doit d’être multidisciplinaire. Je parlerais donc plus d’élargissement de l’offre de soins plutôt que de diversification. Même si la diversification est une bonne chose en soi.

-Peut-on connaître le montant de la transaction?

-Non, c’est confidentiel. Par contre, je peux vous dire que notre participation est à hauteur de 75% et que comme dans les cas précédents, les médecins fondateurs restent totalement engagés au sein de la clinique.

-Quels sont vos plans futurs pour cette clinique ?

-Comme je l’ai dit, nous souhaitons développer la clinique Badr en pôle d’excellence et en faire un leader national dans son domaine. Nous allons donc accélérer le développement des expertises et des plateaux techniques pour permettre cela. Notre objectif est de créer un environnement optimal pour le praticien et offrir la meilleure qualité de soins au patient.

-Depuis notre dernier échange, en juin 2018, le groupe ODM a concrétisé plusieurs acquisitions. Peut-on faire le point?

-Oui nous avons grandi en effet.

Durant l’année passée, nous avons ajouté à notre réseau deux centres de radiologie: La wilaya à Casablanca et Marinyine à Rabat, un grand centre d’oncologie et diagnostic à Oujda qui a été notre première création, un laboratoire d’anatomopathologie, et une unité de chimiothérapie à Fès.

Nous avons également élargi les services de soins au Centre Al Kindy, à la clinique Ménara et à la Radiologie Anoual. Le groupe ODM est me semble-t-il actuellement le plus grand réseau de santé au Maroc. 

-Comment se profile votre stratégie future, notamment en matière d’acquisition/construction de cliniques ?

-L’important c’est d’offrir l’accès à une offre de soins de qualité au patient marocain sur l’ensemble du territoire. Nous continuons notre stratégie de déploiement à travers tout le Royaume et pas seulement sur l’axe Casa-Rabat.

Nous avons lancé la construction d’un grand centre d’oncologie et de diagnostic à Fès et nous avons des projets de déploiement dans d’autres villes comme Beni Mellal, El Jadida et d’autres villes du Nord et du Sud du Maroc.

Lorsqu’il y a une possibilité de partenariat à travers l’acquisition de structures existantes de qualité, nous la suivons avec grand intérêt ; dans le cas contraire, nous sommes totalement disposés à mettre sur pied de nouveaux centres comme cela a été le cas sur Oujda et Fès (en cours).

Pour tout vous dire, je pense qu’il y a énormément d’opportunités d’améliorer la qualité de la santé au Maroc mais je pense que ça doit aussi passer par des partenariats public-privé que nous peinons toujours à concrétiser.

-Il y a un an, vous avez vécu un changement d’actionnariat avec l’entrée de Alta Semper dans votre tour de table. Quel bilan faites-vous de ce partenariat ?

-On ne peut parler de bilan après 12 mois mais l’entrée d’Alta Semper, Ashmore et Proparco dans le tour de table a été très positive, ce sont des fonds importants qui s’intéressent beaucoup au Maroc et notre ambition à travers ODM est aussi de les attirer à investir dans d’autres secteurs. 

-Comment se portent les finances du groupe ODM. Chiffres d’affaires, rentabilité… ?

-Comme je l’ai toujours indiqué, ce type d’investissements se doit être d’être mesuré sur le moyen-long terme donc selon les unités et les besoins en investissement, on peut être rentables ou pas.

Dans l’ensemble, la performance est bonne, nous réalisons de la croissance et la taille du groupe fait que nous arrivons à nous en sortir.

Je pense malgré tout que pour attirer des acteurs internationaux importants, nous avons encore du chemin à faire pour amener de la stabilité au secteur et rendre ses conditions plus équitables. Ce domaine n’est pas simple et les médecins ont un rôle central et une responsabilité complexe qui doit être appréciée à sa juste valeur.

-Y a-t-il des changements futurs prévus dans le tour de table ?

-Non ! un changement de tour de table est quelque chose de significatif et on ne peut pas faire ça chaque année. Au fur et à mesure que le groupe se développe, nous envisagerons les étapes stratégiques d’évolution de l’actionnariat.

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