Une première: fermeture des abattoirs de Tit Mellil et Médiouna à Casablanca

Les abattoirs de Tit Mellil et Médiouna ont été fermés le lundi 11 novembre 2019 par les autorités locales. Les bouchers qui contestent cette décision et cherchent à la faire annuler devront s'approvisionner dans les abattoirs de Casablanca gérés par Casa Prestations et agréés par l'ONSSA.

Une première: fermeture des abattoirs de Tit Mellil et Médiouna à Casablanca

Le 14 novembre 2019 à 15h02

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Les abattoirs de Tit Mellil et Médiouna ont été fermés le lundi 11 novembre 2019 par les autorités locales. Les bouchers qui contestent cette décision et cherchent à la faire annuler devront s'approvisionner dans les abattoirs de Casablanca gérés par Casa Prestations et agréés par l'ONSSA.

C’est une première. Le lundi 11 novembre, le gouverneur de Médiouna a décidé de fermer les abattoirs de Tit Mellil et de Médiouna car ils ne sont pas conformes et ne disposent pas de l’agrément de l’Office nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

L’insalubrité de ces abattoirs est de notoriété publique. Les défaillances de leur gestion ont fait l’objet de plusieurs rapports dont le dernier en 2017 par la Cour des comptes.

Elle avait relevé entre autres :

- Des insuffisances liées à la mise en œuvre du cadre juridique des abattoirs.

- Non-respect des dispositions relatives au contrôle et à la vente des viandes foraines.

- Non-respect des dispositions juridiques relatives au marquage et à la traçabilité des animaux abattus.

- Non-respect des normes auxquelles doivent satisfaire les engins de transport des viandes rouges.

- Des sites d’implantation non adéquats, des locaux inappropriés, des équipements insuffisants et des procédés non conformes.

- Absence d’une chaîne d’abattage proprement dite séparant le secteur propre du secteur souillé.

En somme, sur près de 900 abattoirs au Maroc, seuls 8 abattoirs de viandes rouges sont agréés.

La décision de fermer les abattoirs de Tit Mellil et Mediouna peut paraître brusque ou inopinée comme le laissent croire les représentants des bouchers dans diverses vidéos.

En réalité, elle ne l’est pas.

Une source bien informée explique à Médias24 que ce dossier est pris à bras-le-corps par les différents acteurs concernés depuis 2017, à leur tête l’ONSSA concerné par le contrôle. 

L’Office a fait son propre bilan et il a conclu qu’il existe certaines installations conformes dans plusieurs villes et plusieurs autres qui ne le sont pas.

La décision a été prise, alors, de commencer à assainir la situation dans les villes qui disposent d’au moins une installation agréée et conforme, comme alternative aux abattoirs non conformes à qui il a été donné un délai pour la mise en conformité.

"Avant de passer à l’acte, l’ONSSA et le ministère de l’Intérieur ont tenu plusieurs réunions d’information pour sensibiliser les présidents de communes et leur expliquer qu’ils ont un délai entre 3 et 6 mois pour mettre à niveau les abattoirs non conformes. S’il n’y a pas d’amélioration au-delà du délai accordé, ces abattoirs seront fermés".

La démarche adoptée par l’ONSSA appuyé par les autorités locales ne fait que matérialiser la réforme lancée en 2015, date de publication d’une décision conjointe précisant les nouvelles normes des abattoirs et le délai de mise en conformité qui a été dépassé.

Et avant de passer à l’acte, tous les abattoirs non conformes ont reçu des écrits les rappelant à l’ordre, nous précise une source de l’ONSSA.

D’ailleurs, la position de l’ONSSA sur ce dossier a été décisive pour faire bouger les autorités locales.

En juillet dernier, l’office avait annoncé la suspension de l'inspection vétérinaire du contrôle sanitaire des viandes rouges dans les installations non conformes jusqu'à leur mise à niveau sanitaire. Une décision saluée et appuyée par L’Ordre national des vétérinaires (ONV).

Depuis, plusieurs tueries et abattoirs ont été fermés dans plusieurs villes comme El Jadida, Béni Mellal, Fès et Meknès.

Pour le cas de Casablanca qui risque de poser problème au regard de la résistance dont font preuve les professionnels, "des réunions entre les représentants des bouchers et le gouverneur de Médiouna ont été organisées. Toutes les facilités ont été accordées aux professionnels pour encourager leur transfert à l’abattoir agréé", ajoute notre interlocuteur.

Notre source à l’ONSSA nous assure que c’est "un dossier qui bouge". "Il y a une mobilisation des autorités locales. Il y a des projets de construction d'abattoirs communaux ou privés. Quelques communes recherchent des sources de financement".

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