Cybermenaces : voici les principaux dangers répertoriés au Maroc

Selon Kaspersky, deux principales menaces pèsent sur les utilisateurs marocains : les attaques via les navigateurs Web et les infections par des virus contractés via des clés USB, CD ou DVD. Plus fréquents, ces derniers ont touché plus d'un utilisateur sur deux entre avril et juin 2019.

Cybermenaces : voici les principaux dangers répertoriés au Maroc

Le 21 novembre 2019 à 15h20

Modifié 10 avril 2021 à 22h03

Selon Kaspersky, deux principales menaces pèsent sur les utilisateurs marocains : les attaques via les navigateurs Web et les infections par des virus contractés via des clés USB, CD ou DVD. Plus fréquents, ces derniers ont touché plus d'un utilisateur sur deux entre avril et juin 2019.

Le chiffre est effrayant. Il a été révélé début octobre par Kaspersky dans son rapport trimestriel sur les menaces informatiques au Maroc : entre avril et juin 2019, plus de 5 millions d’attaques liées à des logiciels malveillants téléchargés depuis Internet ont été détectées.

Durant cette période, très courte il faut le dire, un utilisateur sur trois au Maroc a été la cible d’au moins une attaque véhiculée par le Web.

Ces résultats placent le Maroc parmi les pays les plus touchés par les menaces associées à la navigation sur le Web. Il est placé au 34e rang mondial.

Le top 3 mondial est formé par l’Algérie, le Népal et l’Albanie.

Navigation : attention aux chevaux de Troie

Dans son rapport, Kaspersky souligne que les attaques via les navigateurs constituent la principale méthode de propagation des programmes malveillants. Dans le jargon, on appelle cela de l’ingénierie sociale.

"L’ingénierie sociale regroupe des techniques utilisées par les cybercriminels pour inciter des utilisateurs peu méfiants à leur envoyer leurs données confidentielles, infectant ainsi leurs ordinateurs avec des programmes malveillants ou ouvrant des liens vers des sites infectés. Ces attaques nécessitent la participation de l’utilisateur, ce dernier devant télécharger le fichier malveillant sur son ordinateur", explique Kaspersky dans son rapport.

Ces situations interviennent lorsque le cybercriminel trompe la victime en lui faisant croire qu’elle télécharge un programme légitime.

La protection contre de telles attaques nécessite une solution antivirus Web capable de détecter les menaces, lorsqu’elles sont téléchargées depuis Internet, recommande ainsi Kaspersky.

Mais au delà de la solution technique, c’est de la sensibilisation aux risques dont a surtout besoin l’utilisateur marocain.

"Nos conclusions nous incitent à recommander une fois encore un travail de sensibilisation auprès des Marocains, afin de les informer sur le rôle clé de la sécurité informatique. La majorité des menaces peuvent être parées grâce à des réflexes simples et des bons gestes à adopter", souligne Pascal Naudin, Directeur des Ventes BtoB de Kaspersky en Afrique du Nord.

A noter que la source des menaces en ligne provient rarement de serveurs hébergés au Maroc.

"Lorsqu'un client de Kaspersky est victime d’une menace en ligne, la source de cette menace est enregistrée automatiquement. Sur la base de ces données, la part des incidents causés par des serveurs hébergés au Maroc était de 0,01 % au niveau mondial pour le second trimestre 2019 », explique Kaspersky.

En un trimestre, cette petite part de 0,01% représente quelque 44.293 incidents, plaçant le Maroc à la 51e  place mondiale, loin derrière le top 3 composé des Etats-Unis, des Pays-Bas, et de l’Allemagne.

Clés USB, CD, DVD… l’autre grande source de danger

Autre type de danger auquel sont exposés les Marocains : les menaces dites "locales".

Kaspersky pointe la grande fréquence de ce genre d’attaques causés par des vers et virus et qui représentent la majorité des incidents détectés.

Des virus contractés via des clés USB, des DVD et d’autres méthodes hors ligne.

Au cours du second trimestre 2019 par exemple, les solutions de Kaspersky ont détecté plus de 15 millions d’incidents de logiciels malveillants en local sur les ordinateurs utilisant Kaspersky Security Network au Maroc.

Plus d’un utilisateur sur deux (52,9%) a été victime de ce type d’attaque entre avril et juin, ce qui positionne le Maroc à la 61e place mondiale.

Ces chiffres confirment la tendance dégagée par l’enquête réalisée en 2017 par Kaspersky et le cabinet de sondage Averty auprès de 750 entreprises marocaines.

A la question de savoir quelles sont les menaces les plus fréquentes auxquelles ces entreprises sont exposées, 63,6% des répondants citent les virus, 21,4% pointent les logiciels malveillants quand 16,9% citent la perte de données. Seule une petite minorité se dit menacée d’actes de piratage de réseau (6,5%) ou de sites web (5,2%).

Très fréquentes donc, ces attaques hors ligne nécessitent selon Kaspersky un véritable bouclier de protection : "une solution antivirus capable de traiter les objets infectés mais également un pare-feu, une fonctionnalité anti-rootkits (un processus caché qui modifie le comportement du système d’exploitation voir même de son noyau) et un contrôle sur les périphériques", recommande-t-on.

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