PLF 2020 : ce qu’en pense l’Alliance des économistes Istiqlaliens.

L’Alliance des économistes Istiqlaliens (AEI) a organisé, mercredi 20 novembre, une rencontre au sujet du PLF 2020 qui a été adopté en première lecture par les députés et dont l’examen va bientôt démarrer à la chambre des conseillers. Voici ce que l’AEI en pense.

PLF 2020 : ce qu’en pense l’Alliance des économistes Istiqlaliens.

Le 21 novembre 2019 à 14h44

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

L’Alliance des économistes Istiqlaliens (AEI) a organisé, mercredi 20 novembre, une rencontre au sujet du PLF 2020 qui a été adopté en première lecture par les députés et dont l’examen va bientôt démarrer à la chambre des conseillers. Voici ce que l’AEI en pense.

Pour l’Alliance présidée par Abdellatif Maazouz, ce projet de loi de Finances 2020 a dévié "des références et n’a pas tenu les promesses".

"Ce projet, comme ceux qui l’ont précédé, ne respecte pas les références et les promesses du programme gouvernemental", déclare Maazouz. "Il y a un contexte national marqué par un flou qui nécessite la mise en place de mécanismes d’observation et d’anticipation. Si on exclut le travail du HCP, on remarque l’absence de ces mécanismes", ajoute le président de l’AEI.

"Il y a un repli de la confiance des citoyens, opérateurs économiques ou ménages, parce qu’il n’y a pas de vision ni de fermeté dans la prise de décision. Une année on baisse un impôt, celle d’après on l’augmente. On parle de recettes de privatisations et on ne dit pas lesquelles", poursuit Maazouz.

L’AEI n’a pas analysé seulement l’aspect général de ce PLF mais aussi ses dispositions selon plusieurs prismes. 

Abdelkader Boukhriss remet sa casquette de vice-président de l’AEI pour attaquer les différentes "amnisties" proposées par le gouvernement. Référence faites aux différents mécanismes de régularisation proposées dans le cadre du PLF2020. Le gouvernement motive ces dispositions par le fait de vouloir rétablir la confiance.

"On estime que le gouvernement a déjà donné une possibilité aux gens de régulariser leur situation en 2014. Voilà qu'il vient encore nous proposer une autre contribution libératoire. Le parti estime que cette mesure n'a aucun fondement. Nous nous demandons s'il n'y en aura pas une troisième, une quatrième,...  Si on veut redonner la confiance, il faut commencer par d'autres mesures concernant l'ATD par exemple, cette épée de Damoclès qui reste sur nos têtes. On ne sait pas si et quand le Trésor va venir nous prendre de l'argent. Il faut encadre ce dispositif", avance Boukhris. 

Les effets du PLF2020 sur l'amélioration du pouvoir d'achat, la promotion de la classe moyenne et la réduction des disparités sociales a également été débattu par l'AEI. Adnane Benchekroune, Vice Président de l'Alliance explique que ce PLF2020 est "hors zone pour la réduction des inégalités". "Je n'ai rien trouvé pour réduire les inégalités. C'est presque choquant. Il manque du volontarisme, de l'innovation... et ça ne va même pas dans le sens des orientations royales pour favoriser les secteurs sociaux", estime Benchekroune qui explique aussi qu'il "n'y a rien pour la classe moyenne d'où le risque d'une frustration aggravée pour cette classe". 

Jamal Diwany, coordonnateur régional de l'AEI pour le Souss Massa s'est essayé, pour sa part, à analyser les contributions des régions dans le PIB par rapport à la part qu'ils reçoivent des investissements publics, notamment celui des EEP sur les cinq dernières années. "De 2016 à aujourd'hui la part de Casablanca est la plus importante avec 39%, suivi de Rabat avec 24%, Tanger 12% et Marrakech. Nous remarquons que quatre régions se répartissent les trois quarts des investissements publics. Les huit régions se partagent les 25% restants", explique-t-il.

"La logique voudrait que les régions qui contribuent le plus au PIB reçoit le plus d'investissements publics. Or, nous remarquons que quatre régions contribuent au PIB sans bénéficier des investissement. La région de Fés Meknès, contribue avec 9% au PIB et reçoit 5% des investissements publics. La région de Souss Massa contribue à hauteur de 7% et reçoit 4%. La région de Khénifra Beni Mellal contribue par 6% et reçoit 4. et La région de Tanger Tétouan contribue à hauteur de 10% et reçoit 9%", avance-t-il expliquant ainsi qu'il n'y a pas d'équité dans la répartition des investissements publics. 

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