Tourisme : Marrakech fera le plein en fin d'année au détriment des autres villes

Un mois avant le début de la très haute saison, la ville ocre connaît déjà un excellent niveau de réservations qui laisse penser que tous ses hôtels classés afficheront complets. Selon Fouzi Zemrani, vice-président de la CNT, et Hassan Bargach qui préside le CRT de la capitale, Marrakech s’est imposée dans l’agenda des touristes nationaux et étrangers comme une destination incontournable qui pénalise même l’activité des autres villes touristiques du Royaume.

Tourisme : Marrakech fera le plein en fin d'année au détriment des autres villes

Le 22 novembre 2019 à 14h22

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Un mois avant le début de la très haute saison, la ville ocre connaît déjà un excellent niveau de réservations qui laisse penser que tous ses hôtels classés afficheront complets. Selon Fouzi Zemrani, vice-président de la CNT, et Hassan Bargach qui préside le CRT de la capitale, Marrakech s’est imposée dans l’agenda des touristes nationaux et étrangers comme une destination incontournable qui pénalise même l’activité des autres villes touristiques du Royaume.

D’année en année, Marrakech confirme son statut de destination touristique particulière au Maroc, spécialement durant la période des fêtes de fin d’année. En effet, cette ville ne connaît désormais aucun répit en termes de fréquentation, surtout pendant le nouvel an, devenu une période où il est de plus en plus compliqué de trouver une chambre même dans une maison d’hôtes.

Après avoir interrogé les représentants de plusieurs CRT du Maroc (Rabat, Tanger, Fès…), il apparaît que cette destination leur « vole » la vedette aussi bien auprès des touristes nationaux que des étrangers pendant toute la durée des vacances scolaires qui s’étendent du 21 décembre au 3 janvier.

La ville ocre vole la vedette aux autres destinations du Maroc

Ainsi, selon Hassan Bargach, président du CRT de la capitale, il n’y a aucune comparaison possible en termes de fréquentation entre Rabat et Marrakech pourtant censées être touristiques toutes les deux.

« Contrairement à Marrakech, Rabat n’a à ce jour pas enregistré beaucoup de réservations d’hôtels pour la période des fêtes de fin d’année. Pour l’instant, il n’y a pas de clientèle internationale intéressée.

« Nous nous battons pour changer les choses mais il faut reconnaître que Marrakech a vraiment pris le dessus ainsi que la ville balnéaire d’Agadir, dans une moindre mesure.

« En réaction, nous essayons d’attirer une clientèle locale mais tout le monde n’y arrive pas.

« Ainsi, au niveau de l’hôtel que je dirige (Sofitel Jardin des roses), nous pensons remplir les 250 chambres mais le reste des établissements ne se préparent pas vraiment à cette période de fêtes sachant que même les habitants de Rabat vont ailleurs.

« Avec le TGV, certains passent les fêtes à Tanger mais la plupart des Rbatis ou nationaux préfèrent clôturer l’année en beauté dans les hôtels de la ville ocre.

« A cette clientèle, s’ajoute celle des étrangers qui sont très nombreux mais quand on sait que Marrakech est desservie par des centaines de fréquences aériennes par semaine, on comprend mieux pourquoi elle cartonne au niveau international », explique le président qui lance un appel pour améliorer la connectivité aérienne de Rabat.

« Nous allons frôler 100% de taux d'occupation»

Sollicité aussi, Fouzi Zemrani, vice-président de la CNT (Confédération nationale du tourisme) ne cache pas son bonheur d’être un opérateur dont l’activité de voyagiste est localisée à Marrakech.

« La situation se présente très bien et concrètement, nous allons, cette année encore, certainement frôler les 100% de taux de d'occupation hôtelier. Normalement, tous les établissements classés, de 1 à 5 étoiles ainsi que les maisons d’hôtes, vont afficher complet.

« Depuis quelques années, notre ville a le vent en poupe.

« A partir de là, les hôteliers et les acteurs du secteur touristique (restaurateurs, transporteurs, night-club, animations …) se mettent sur leur 31 pour accueillir les clients qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

« Sachant qu’au niveau des programmes, des événements et des animations proposés, de belles choses se mettent en place, il n’y a aucune raison pour que les hôteliers ne fassent pas le plein.

Des réservations fermes dès février dernier

« Si beaucoup de gens passent par internet à la dernière minute pour booker leur séjour, j’ai personnellement en tant qu’agent de voyages eu des demandes de réservations dès le mois de février.

« Malgré la désintermédiation croissante, une bonne partie des clients s’y prennent de plus en plus tôt.

« La plupart du temps, ils payent d’avance la chambre avec des réservations fermes, en particulier les groupes de touristes étrangers. Les autres payent des acomptes, soit là aussi des arrivées garanties.

« Ces arrivées vont commencer à partir du 21 décembre car hormis certains provinciaux français qui tiennent à passer le soir de Noël (24 décembre) à domicile, le reste profite des vacances scolaires pour venir dans les hôtels ou les maisons d’hôtes.

Samedi 28 décembre, jour du grand rush

« Le grand rush va commencer à partir du samedi 28 décembre jusqu’au 2 ou 3 janvier. Sachant que le 31 tombe un mardi, beaucoup de gens vont faire le pont voire prendre toute la semaine.

« Au niveau de la clientèle, la majorité sera française avec aussi beaucoup de Marocains mais pas ou peu de MRE, qui préfèrent venir en été.

« Les sapins ne sont pas encore de sortie mais les hôteliers se préparent activement à recevoir tout ce beau monde. A ce propos, beaucoup d’établissements qui reçoivent une clientèle familiale ont fermé trois semaines pour rénovation afin d’être prêts pour les fêtes.

« Nous n’avons donc pas à nous plaindre même si cette période est stressante, car c’est celle du surbooking des chambres, avec une demande que l’on arrive pas toujours à satisfaire.

Des hôteliers désormais sélectifs

« Pendant ce pic de fréquentation, que beaucoup nous envient, les hôteliers imposent un minimum-stage c’est-à-dire qu’ils refusent de prendre des clients qui veulent juste la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

« Le minimum est de réserver 3 à 4 nuitées, et chez certains, le dîner de la Saint-Sylvestre est une condition sine qua none pour trouver une chambre d’hôtel. En fonction des animations proposées et de la catégorie de l’hôtel, le prix du repas varie entre 1.000 et 3.500 dirhams par personne.

« Au final, il est préférable de s’y prendre à l’avance car plus on s’approche du 21 décembre, plus il sera difficile de trouver un hébergement ou alors à un prix bien plus élevé que la normale qui ne fait que traduire un marché avec une énorme demande », conclut Zemrani qui se dit très optimiste.

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