Les dépôts bancaires stagnent, le cash augmente de 6,4% à fin octobre
Rien ne change dans la situation des ressources du secteur bancaire dans les dernières données de BAM. En matière d’octroi de crédits, une accélération est constatée.
Les dépôts bancaires stagnent, le cash augmente de 6,4% à fin octobre
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S.N.
Le 30 novembre 2019 à 9h22
Modifié 11 avril 2021 à 2h44Rien ne change dans la situation des ressources du secteur bancaire dans les dernières données de BAM. En matière d’octroi de crédits, une accélération est constatée.
Les statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib à fin octobre viennent d’être publiées. Voici les principales évolutions constatées depuis le début de l’année :
- Le cash en circulation a augmenté de 6,4% ou 15 milliards de DH. La masse globale atteint 248 milliards de DH.
- Les dépôts bancaires font quasiment du surplace : +0,6% ou 6 milliards de DH. L’encours s’élève à 929 milliards.
- Les dépôts à terme et bons de caisse affichent carrément une baisse de 5% ou de 8 milliards de DH. Le total s’établit à 153 milliards.
- Les réserves en devises de BAM stagnent à 231 milliards de DH.
- Le crédit bancaire affiche une hausse de 3,2% ou de 27,7 milliards de DH. L’encours global s’élève à 898,4 milliards.
- Le crédit au secteur non financier s’accélère en augmentant de 4,8% ou de 30 milliards de DH. Il y a eu une stagnation des financements au secteur public (-0,3%) et un rebond intéressant des financements au secteur privé (+5,8% pour les entreprises et +,4,9% pour les ménages).
La confiance toujours dégradée
La situation des ressources bancaires est toujours préoccupante. L’augmentation de la circulation du cash et la stagnation des dépôts se poursuivent, confirmant la dégradation de la confiance des opérateurs économiques notamment suite au durcissement des contrôles de l’Administration.
Chez la clientèle des entreprises privées, les dépôts à vue et à terme ont reculé de 10,5 milliards de DH depuis le début de l’année.
L’accélération des crédits aux entreprises constitue certes un signal positif après une longue période de tassement. Aussi bien les crédits de trésorerie (+7,3%) et d’investissement (+4,7%) se sont redressés, qui plus est sans aggravation des impayés qui stagnent à près de 40 milliards de DH.
Pour les particuliers également, il y a eu une bonne croissance des découverts (+6,6%), des crédits à l’habitat (+3,2%) et des crédits à la consommation (+4,6%).
Reprise encore fragile du crédit
Mais cette accélération du crédit devient problématique quand les dépôts stagnent ou baissent ; le taux de transformation des ressources en financements risquant d’atteindre ou de dépasser les 100%.
A moins donc que les banques continuent à mobiliser d’autres types de ressources (certificats de dépôts, emprunts obligataires, augmentations de capital…), la machine risque de se gripper.
Ceci alors que les banques sont appelées à se mobiliser davantage pour le financement de l’économie, des TPME et des jeunes en particulier.
On attendra de voir les résultats des différentes amnisties décidées par le gouvernement dans le cadre du PLF 2020 pour rétablir la confiance.
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