Offshoring : le marché mondial évolue, comment le Maroc va s'adapter
L'offshoring représente 110.000 emplois au Maroc et 3% du PIB. Le Royaume est l'un des leaders internationaux, notamment pour le monde francophone. Mais le marché change, particulièrement sous la poussée des nouvelles technologies. Voici un focus sur les menaces et opportunités, grâce à un éclairage de MedZ, l'acteur majeur dans ce domaine.
Offshoring : le marché mondial évolue, comment le Maroc va s'adapter
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Afafe Elouali
Le 4 février 2020 à 11h03
Modifié 11 avril 2021 à 1h26L'offshoring représente 110.000 emplois au Maroc et 3% du PIB. Le Royaume est l'un des leaders internationaux, notamment pour le monde francophone. Mais le marché change, particulièrement sous la poussée des nouvelles technologies. Voici un focus sur les menaces et opportunités, grâce à un éclairage de MedZ, l'acteur majeur dans ce domaine.
Jeudi 30 janvier 2020, le groupe CDG et sa filiale MedZ, en présence de leurs présidents, respectivement Abdelatif Zaghnoun et Omar El Yazghi, ainsi que d’autres experts de la CDG, ont présenté à des journalistes, le secteur de l’offshoring et ses perspectives d’avenir. Un focus précieux qui montre comment le Maroc se prépare à l’évolution inéluctable du secteur.
Tous les éléments qui suivent sont extraits des documents de MedZ ainsi que des échanges avec ses dirigeants.
Un leader régional dans le monde francophone
Le Maroc se positionne, comme la Tunisie et l’Egypte, dans le nearshore (l’offshoring proche) hors Union européenne. Il est certainement le leader régional en la matière, notamment pour ce qui concerne la langue française.
A fin 2019, le secteur représentait 110.000 emplois et 13 milliards de DH à l’export. En 2013, ces chiffres étaient respectivement de 60.000 emplois et 7 milliards de DH. C’est dire la rapidité de l’évolution du secteur. Les experts de MedZ estiment que l’avenir est tout autant porteur de promesses d’expansion.
Le Maroc positionné dans les trois métiers classiques de l’offshoring
Voici les trois métiers dans lesquels le Maroc est actuellement positionné:
- ITO (information technology outsourcing) ou les technologies d’information, c’est l’externalisation de l’ensemble des services et des activités liés au système d’information.
- BPO (Business processes outsourcing) ou l’externalisation des processus d’affaires notamment les fonctions supports d’une entreprise.
- CRM (client relation manager) ou la gestion de la relation client qui repose essentiellement sur le service après-vente, le télémarketing et les activités de télévente.
Les deux premiers représentent un gros potentiel d’avenir. Le troisième, les CRM, va se stabiliser car son expansion sera freinée par la montée en puissance de l’automatisation.
Les 5 écosystèmes d'offshoring, identifiés par le Plan d'accélération industrielle
Le Maroc se positionne sur 5 écosystèmes :
- le CRM (client relation manager),
- BPO (business process outsourcing),
- IT (information technology outsourcing),
- ESO (engineering service outsourcing) externalisation des services d’ingénierie et de recherche et développement
- et le KPO (knowledge process outsourcing) ou externalisation des activités portant sur un contenu «savoir» et nécessitant une expertise.
Une cellule d’animation offshore composée de l’Apebi, MEdZ, l’AMRC, TMSA, CNDP, l’ANAPEC et l’OFPPT assure la coordination du plan d’action offshore.
Concurrence des pays de l’Europe de l’Est et de l’Afrique
Le secteur de l’offshoring est confronté à plusieurs limites notamment en matière de concurrence. Le renforcement global des destinations nearshore avec une montée en puissance des pays de l’Europe de l’Est et l’émergence d’un pôle régional en Afrique sur les activités CRM, ITO et BPO constituent un vrai défi pour le Maroc pour se repositionner sur la carte de l’offshoring.
La non disponibilité des ressources humaines, le non multilinguisme chez la population active qualifiée, la fuite des cerveaux sont des freins pour ce secteur en pleine expansion.
Nouvelles tendances du marché: un défi pour le Maroc
“La montée en valeur, la sécurité ainsi que l’automatisation des tâches vont de plus en plus structurer les opérations d’externalisation en dehors de l’UE“, pronostique Mohamed Lakhlifi, expert outsourcing et offshoring.
Pour préserver sa position de leader, le Maroc devra suivre les tendances du secteur et les prévisions futures de l’outsourcing.
En constante mutation, le secteur change suivant les nouvelles tendances technologiques.
MedZ, acteur majeur de l’offshoring
En plus de l’accompagnement, le développement et la gestion d’un réseau de parcs offshoring, MedZ assure la veille concurrentielle et la promotion du territoire auprès des donneurs d’ordre étrangers.
MedZ a développé 4 parcs offshoring: Casanearshore, Rabat Technopolis, Fès Shore et Oujda Shore.
Situé à Casablanca sur une superficie totale de 53 ha à lui seul, Casanearshore se présente comme le plus grand business-park d’Afrique du Nord.
Sur 110.000 emplois créés, 40.000 le sont dans les parcs de MedZ. Cette filiale de la CDG est considérée comme la locomotive de l’offshoring marocain avec 40% du chiffre d’affaires global du secteur.
Les clés du succès du modèle marocain
La politique volontariste de l’Etat, la stabilité politique et l’offre d’une infrastructure répondant aux normes internationales sont des points distinctifs pour le Maroc vis-à-vis de ses concurrents.
En outre, le pays bénéficie d’une proximité géographique et culturelle qui peut attirer davantage les donneurs d’ordre. La présence de ressources humaines qualifiées est considérée comme un autre facteur de succès majeur qui met le Maroc au premier rang des pays de l’offshore.
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