Elections de 2021: le PPS pour la baisse du seuil électoral et le vote des MRE

Le secrétaire général du parti du livre a adressé, mardi 4 février, un courrier au Chef du gouvernement lui demandant d’initier rapidement des consultations avec les partis politiques pour réformer le système électoral. En attendant que la commission du PPS chargée de l’organisation des élections finalise ses propositions, Aicha Lablak qui préside le groupe parlementaire à la Chambre basse nous déclare que son parti est pour la baisse du seuil électoral et pour le vote des MRE à partir des scrutins de 2021. Des propositions récurrentes à chaque scrutin pour  que ce désormais petit parti en mal de suffrages puisse bénéficier d'un réservoir supplémentaire de voix. 

Elections de 2021: le PPS pour la baisse du seuil électoral et le vote des MRE

Le 6 février 2020 à 18h05

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Le secrétaire général du parti du livre a adressé, mardi 4 février, un courrier au Chef du gouvernement lui demandant d’initier rapidement des consultations avec les partis politiques pour réformer le système électoral. En attendant que la commission du PPS chargée de l’organisation des élections finalise ses propositions, Aicha Lablak qui préside le groupe parlementaire à la Chambre basse nous déclare que son parti est pour la baisse du seuil électoral et pour le vote des MRE à partir des scrutins de 2021. Des propositions récurrentes à chaque scrutin pour  que ce désormais petit parti en mal de suffrages puisse bénéficier d'un réservoir supplémentaire de voix. 

A l’approche des élections législatives, régionales et communales, prévues pour 2021, le PPS est le 1er parti du champ politique à réclamer une réforme voire même une refonte totale du système électoral, souvent accusé de ne profiter qu'aux grandes formations.

Pour cela, le camarade Nabil Benabdellah a adressé une missive à Saâdeddine Elotmani qui l’invite à préparer, au plus vite, le terrain pré-électoral en programmant des réunions avec tous les partis concernés par la problématique électorale.

N’ayant pas pu le joindre pour savoir ce qu’il entendait par "réformer l’arsenal juridique, réglementaire et gestionnaire du système électoral national pour assurer les meilleures conditions d'émergeance d'une véritable représentation démocratique performante", Médias24 a donc consulté Aicha Lablak qui dirige les 13 parlementaires du parti à la Chambre des représentants.

"Nécessité voire urgence d'ouvrir le débat"

Comme l’a laissé entendre le secrétaire général dans sa lettre au Chef du gouvernement, Mme Lablak nous a déclaré qu’il était temps d’ouvrir le débat sur des questions qui vont engager l’avenir du Maroc.

« Avant tout, il faut rappeler que notre parti a soulevé cette problématique dès le mois de décembre dernier.

« Le processus électoral à venir doit en effet être préparé en amont et pas attendre 6 mois avant les échéances pour être débattu par les concernés (partisans ou autorités).

« Sachant que cette préparation nécessite entre 18 et 24 mois, il est donc temps que les partis formulent des propositions au ministère de l’intérieur sur les points qui devront être réformés avant les scrutins.

La commission nationale du PPS tranchera samedi 8 février

« Le PPS n’a pas encore finalisé ses propositions mais notre commission nationale chargée de l’organisation des élections qui travaille dessus va se réunir samedi 8 février et présenter ses pistes pour remédier aux dysfonctionnements constatés à chaque scrutin.

« Nous allons, par exemple, devoir décider si nous voulons toujours continuer à garder des grands pôles politiques avec une majorité de 6 partis (comme aujourd'hui) ou changer de système pour garantir le pluralisme avec une représentation élargie (plus de partis) qui intégrera d’autres tendances au parlement.

Exigence d’une parité parfaite dans tous les types de circonscription

« Dans tous les cas de figure, le PPS défend l’idée d’un système électoral mixte avec une parité parfaite femmes-hommes dans toutes les listes à savoir dans les circonscriptions nationales ou locales.

« Nos concitoyens sont plus attachés aux personnes qu’à des programmes électoraux. Comme cela se fait dans toutes les démocraties, il faudra se mettre d’accord sur un système qui valorise plus les programmes tout en tenant compte de la réalité marocaine où le notable occupe une grande place.

« De plus, faut-il réviser la composition de certaines chambres (des conseillers ou communales) sachant que nos concitoyens s’interrogent souvent sur leur rôle voire sur l’utilité de leur existence.

Baisse ou harmonisation des seuils électoraux

« Je ne veux pas m’avancer à la place de notre commission mais le seuil électoral doit absolument être révisé à la baisse. En effet, on voit bien les dégâts qu’il provoque à chaque scrutin avec une participation qui ne cesse de s’effondrer.

« Trop élevé, il décourage les électeurs à revenir aux urnes car, le plus souvent, quand ils votent pour des petits partis, ces derniers ne sont finalement pas représentés.

« Pour remédier à cette désaffection des électeurs, il faudrait le faire passer de 6% à 3% ou au moins l’harmoniser car notre système électoral recèle plusieurs seuils différents.

« Sachant qu’il y en a un pour les collectivités locales, un pour la liste des femmes, un pour la liste nationale, et un autre pour accéder au financement des campagnes électorales coûteuses, on finit par s’y perdre.

"Aux urnes, les MRE"

"Que ce soit pour fixer la date des scrutins, le type de découpage …, le PPS n’a pas encore présenté ses choix définitifs mais cela ne doit pas nous empêcher de commencer à discuter avec les autres partis.

"En dehors du seuil dont nous réclamons depuis longtemps la baisse, notre parti réclame la prise en compte du vote des MRE dès les prochains scrutins.

"C’est une cause que nous défendons depuis toujours pour garantir leur droit fondamental à exprimer leurs opinions politiques", conclut Lablak qui a préféré ne pas commenter l’opposition du SG Benabellah à une éventuelle réforme de l’article 47 de la Constitution qui stipule que le parti arrivé en tête des législatives dirigera le gouvernement.

Au final, si le PPS se lance aussi tôt dans ce débat, c’est sans doute pour essayer de faire adopter quelques amendements comme la baisse du seuil (réclamé à chaque échéance) qui lui permettra peut-être de limiter la casse en 2021 ….

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