Décharge de Médiouna: toujours pas de fermeture mais des promesses
Les incendies ont repris à la décharge de Médiouna, près de Casablanca, provoquant la colère des riverains de la ville verte. A quand la fin de ce calvaire?
Décharge de Médiouna: toujours pas de fermeture mais des promesses
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K. Kh.
Le 12 février 2020 à 14h20
Modifié 11 avril 2021 à 2h44Les incendies ont repris à la décharge de Médiouna, près de Casablanca, provoquant la colère des riverains de la ville verte. A quand la fin de ce calvaire?
Des photos publiées récemment sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée grise émanant des montagnes d'ordures entassées dans la décharge de Médiouna. Les habitants de Bouskoura s'insurgent contre les odeurs nauséabondes et toxiques.
Les incendies répétitifs dans la décharge sont dus au dégagement des biogaz qui résultent de la méthanisation ou la fermentation des déchets enfouis dans la terre.
Selon une source proche du dossier, il existe une solution préventive pour éviter les incendies. Il s'agit du recouvrement journalier des déchets par la terre compactée.
La solution définitive à ce problème reste la fermeture de la décharge de Médiouna.
Contacté par nos soins, Mohamed Haddadi, vice-président chargé de la propreté à Casablanca, nous confie que celle-ci sera fermée dans un mois. Telle est du moins la énième promesse de la Ville.
Une autre source proche du dossier dément cette affirmation dans une déclaration à Médias24.
On en reste donc, comme c'est le cas depuis quelques années, dans les promesses invérifiables.
L'aboutissement du marché relatif au choix de l'exploitant de la première partie de la nouvelle décharge contrôlée a peut-être accéléré le processus de fermeture de l'ancienne décharge.
Rappelons que la gestion de ce casier de 11 ha a été confiée en janvier 2020 à SNTRO. Le nouvel exploitant se chargera de plusieurs tâches, notamment de réduire l’émission d’odeurs nauséabondes et le risque de déclenchement d’incendie.
Comment sont déclenchés ces incendies?
Il est à noter que le biogaz peut être capté de façon optimale par deux procédés: les puits verticaux et les tranchées drainantes, reliées aux puits verticaux.
Dans le contrat qui liait Ecomed, ancien gestionnaire de la décharge, au Conseil de la ville de Casablanca, 48 puits d'évacuation de biogaz devaient être installés. Seuls trois l'ont été, selon le rapport de la Cour régionale des comptes de Casablanca au titre de l'année 2014.
Les puits sont des canalisations perforées de 60 cm de diamètre, qui permettent au gaz de s'échapper dans l'air.
Le biogaz contient entre 50% et 70% de méthane, un gaz extrêmement inflammable, qui peut devenir explosif à grandes quantités.
Dans la décharge de Médiouna, plus d'un million de tonnes de déchets ont été enfouies en 2019. Les trois puits existants sont bouchés par les ordures. Le biogaz finit donc par s'échapper par les petites ouvertures dans la terre. Les quantités qui restent au milieu des tas de déchets provoquent des explosions s'il y a infiltration d'oxygène.
Lire aussi: SNTRO: Qui est le nouveau gestionnaire de la nouvelle décharge de Médiouna?
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