WhatsApp, deux milliards d'utilisateurs dans le monde et des défis de taille

Deux milliards d'utilisateurs dans le monde: le succès de WhatsApp, la messagerie appartenant à Facebook, ne se dément pas mais pose la question de la protection des données privées et de la lutte contre la désinformation.

WhatsApp, deux milliards d'utilisateurs dans le monde et des défis de taille

Le 13 février 2020 à 9h40

Modifié 10 avril 2021 à 22h16

Deux milliards d'utilisateurs dans le monde: le succès de WhatsApp, la messagerie appartenant à Facebook, ne se dément pas mais pose la question de la protection des données privées et de la lutte contre la désinformation.

"A ce jour, WhatsApp compte plus de deux milliards d'utilisateurs dans le monde", s'est félicitée mercredi 12 février l'application de messagerie cryptée dans un post de blog.

Lancée en 2011 et rachetée par Facebook en 2014, WhatsApp revendiquait il y a quelques mois encore 1,5 milliard d'usagers. La maison mère Facebook compte 2,5 milliards d'utilisateurs mensuels dans le monde.

"Nous ne ferons aucun compromis sur la sécurité car cela pourrait exposer les gens à des dangers", a d'emblée assuré WhatsApp.

Chaque message envoyé est "sécurisé" par "un cryptage puissant" semblable à "un verrou numérique incassable" protégeant les informations des pirates et des criminels, a en outre souligné la messagerie.

Cette dernière, tout comme le réseau en général, se doit de rassurer après une série de scandales qui ont entaché son image en matière de protection des informations personnelles.

 Sécurité 

Whatsapp a admis en mai dernier avoir été infectée par un logiciel espion donnant accès au contenu des smartphones. Elle a déposé plainte cet automne contre NSO Group, une société israélienne spécialisée dans les logiciels d'espionnage, accusée d'aider des gouvernements, du Moyen-Orient au Mexique, à épier des militants et des journalistes.

Le nom de la messagerie a aussi circulé le mois dernier quand des experts indépendants des Nations unies ont laissé entendre que le smartphone de Jeff Bezos (patron d'Amazon) avait été piraté par le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, et ce via WhatsApp.

Celle-ci a démenti cette information. Mais pour l'heure, le doute reste entier, faute de conclusions de l'enquête.

Le succès de l'application repose sur sa facilité d'utilisation pour envoyer des messages instantanés écrits ou vocaux à une ou plusieurs personnes. Les utilisateurs peuvent aussi passer des appels vidéo.

"Les messages sont uniquement conservés sur votre téléphone et personne ne peut ni lire ces derniers ni écouter vos appels, pas même nous", a assuré WhatsApp mercredi.

Malgré les attaques et les doutes, Facebook a érigé sa très populaire messagerie en modèle de sécurité. Mark Zuckerberg veut crypter de la même façon ses autres plateformes, à commencer par Messenger, malgré les critiques de nombreux gouvernements qui voudraient garder un accès pour leurs enquêtes criminelles.

 Partage des infos bridé 

Parallèlement, WhatsApp est accusée depuis longtemps de favoriser la propagation de fausses nouvelles aboutissant dans certains cas à des tragédies. En 2018, en Inde, de fausses informations sur des kidnappings d'enfants avaient ainsi provoqué des émeutes et des lynchages.

Ses détracteurs lui reprochent aussi de désinformer et donc manipuler les électeurs, comme lors des présidentielles au Brésil.

Sans citer nommément les "fake news", WhatsApp a indiqué mercredi qu'elle travaillait avec "les meilleurs experts en sécurité" et utilisait "une technologie de pointe pour arrêter les utilisations abusives" de la plateforme.

"Nous proposons des contrôles et des moyens de signaler les problèmes, sans sacrifier la confidentialité", a également affirmé l'application.

WhatsApp a par exemple diffusé largement dans différentes langues des Q&A (questions et réponses) sur "les messages de canular" ou "des conseils pour éviter la propagation de rumeurs et de 'fake news'".

Elle a en outre bridé la fonctionnalité de "partage" pour éviter de retransmettre en masse de fausses informations.

Mais c'est précisément le caractère privé des messages qui rend techniquement difficile d'arrêter la diffusion de fausses nouvelles.

Face au pouvoir acquis par les réseaux sociaux aux Etats-Unis, les détracteurs les plus virulents, à l'instar de la sénatrice américaine Elizabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour la présidentielle, n'hésitent pas à prôner un démantèlement des géants technologiques.

Mark Zuckerberg a rejeté en septembre l'idée de vendre Instagram et WhatsApp afin de répondre aux préoccupations sur le poids du géant Facebook.

(Avec AFP)

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