Coronavirus: pagaille mondiale face à la pandémie

Un bilan toujours plus lourd et des dirigeants mondiaux qui réagissent en ordre dispersé: le coronavirus pousse les Etats à se replier sur eux-mêmes pour lutter contre la propagation de la maladie Covid-19.

Coronavirus: pagaille mondiale face à la pandémie

Le 13 mars 2020 à 9h55

Modifié le 10 avril 2021 à 22h21

Un bilan toujours plus lourd et des dirigeants mondiaux qui réagissent en ordre dispersé: le coronavirus pousse les Etats à se replier sur eux-mêmes pour lutter contre la propagation de la maladie Covid-19.

Avec plus de 130.000 personnes contaminées, près de 5.000 décès et des infections s'étendant désormais de la Scandinavie à l'Inde, la pandémie bouleverse la vie quotidienne de centaines de millions de personnes avec écoles et lieux publics fermés, déplacements limités, frontières closes, événements sportifs et culturels annulés ou reportés.

Preuve que le virus se joue des frontières ou des barrières sociales, la femme du Premier ministre canadien, Sophie Grégoire Trudeau, a été testée jeudi 12 mars positive au coronavirus et restera donc en quarantaine. Son époux Justin Trudeau "est en bonne santé" mais sera à l'isolement pendant 14 jours.

La veille, on apprenait le placement à l'isolement en Australie de l'acteur hollywoodien Tom Hanks et de son épouse.

L'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis des voyageurs en provenance d'Europe, décrétée mercredi soir par Donald Trump, a déclenché un choc dont les ondes se sont propagées sur tous les continents.

En ordre dispersé

La France, l'une des nations les plus touchées d'Europe, a rejoint jeudi la liste des pays dont les écoles et les universités vont fermer. Emmanuel Macron a demandé aux plus de 70 ans de rester chez eux, sans toutefois décider le report du premier tour des élections municipales, prévu dimanche 15 mars.

De probables fermetures de frontières seront probablement nécessaires dans les jours ou les semaines à venir, "mais il faudra les prendre à l'échelle européenne", a annoncé M. Macron, dont les mesures pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus, dont l'indemnisation des salariés en chômage partiel, coûteront des dizaines de milliards de dollars.

Sans attendre, deux pays européens ont pris jeudi de telles décisions: la Slovaquie a annoncé la fermeture de ses frontières à tous les étrangers à l'exception des Polonais, très impliqués dans la vie économique locale, et la République tchèque a interdit l'entrée aux voyageurs arrivant de 15 pays.

En Amérique latine, plusieurs pays ont renforcé leurs restrictions sur les vols en provenance d'Europe ou d'Asie.

L'Australie a appelé vendredi ses ressortissants à reconsidérer leurs projets de voyage à l'étranger, quelle que soit la destination.

Ces réactions en ordre dispersé, ajoutées aux mesures jugées décevantes des autorités monétaires comme la Banque centrale européenne pour contrer la panique, affolent les marchés qui ont connu jeudi une dégringolade historique, faisant redouter une récession mondiale.

 Chute des contaminations en Chine 

Vendredi 13 mars, les bourses européennes ont toutefois rebondi, Paris reprenant 4,7% à l'ouverture, Londres 4% et Francfort 2,75% dans les premiers échanges.

Parmi les bourses asiatiques, Tokyo a poursuivi sa dégringolade, perdant plus de 6% tandis que Hong Kong finissait en retrait de 1,14%.

Jeudi, Milan, Paris et Madrid avaient enregistré les pires plongeons de leur histoire, avec jusqu'à 17% de perte, tandis que Londres et New York alignaient leur pire séance depuis le krach de 1987.

Les secteurs du transport aérien et du tourisme sont frappés de plein fouet.

En attendant, l'épidémie continue à bouleverser la vie quotidienne des populations. A Rome, toutes les églises ont fermé leurs portes aux fidèles jusqu'au 3 avril.

L'Italie a enregistré jeudi son millième mort et compte désormais plus de 15.000 cas. Tous les commerces, sauf ceux jugés essentiels, sont désormais fermés.

En Chine en revanche, point de départ de l'épidémie, le nombre de nouvelles contaminations a chuté vendredi à 8, soit le chiffre le plus bas depuis le début de la publication des statistiques à la mi-janvier.

 Théorie conspirationniste 

Furieux d'entendre parler de "virus chinois", un porte-parole de la diplomatie de Pékin a laissé entendre sur Twitter que la maladie aurait pu être importée dans le pays par l'armée américaine, citant à l'appui la thèse d'un site conspirationniste.

Signe du retour à la normale qui se dessine dans le géant asiatique, Apple a annoncé la réouverture de ses 42 magasins chinois.

Mais l'Inde, qui ne compte officiellement que 73 cas, a annoncé jeudi un premier décès. Et un premier cas a été enregistré en Afrique de l'est, une étudiante kényane de retour des Etats-Unis via Londres.

(Avec AFP)

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