Une loi de finances rectificative devient inévitable
La situation née de l'épidémie du coronavirus, ainsi que la décision royale de créer un fonds de 10 milliards de DH pour y faire face, imposent définitivement une loi de finances rectificative, et le plus tôt sera le mieux.
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Rédaction Médias24
Le 15 mars 2020 à 18h59
Modifié 11 avril 2021 à 2h45La situation née de l'épidémie du coronavirus, ainsi que la décision royale de créer un fonds de 10 milliards de DH pour y faire face, imposent définitivement une loi de finances rectificative, et le plus tôt sera le mieux.
Au cours de son interview avec les chaînes de télévision, le Chef de gouvernement Saâdeddine Elotmani a annoncé qu'une "loi de finances rectificative n'est pas exclue".
Le budget de l'Etat tel qu'il a été prévu et voté dans la LF 2020, n'est pas capable de répondre aux déséquilibres provoqués par l'impact économique du coronavirus. Il est question d'une révision à la baisse des projections en matière de taux de croissance, vers 2% à 2,5%. Mais une croissance nulle ou négative n'est pas une hypothèse impossible. Il y aura en effet une grosse baisse de la demande extérieure. Des secteurs comme le tourisme et le transport sont frappés de plein fouet. A cela, s'ajoute la sécheresse et la baisse déjà palpable de la consommation intérieure.
Tout le travail fait sur les délais de paiement est menacé, car on a déjà constaté sur la place, le retour des mauvaises habitudes.
En dehors des menaces sur certains secteurs, la baisse de l'activité, de la consommation et de la demande internationale menacent toute l'économie. Les TPME sont évidemment vulnérables pour la plupart.
Les prévisions de recettes devraient subir pour la partie fiscale une baisse, plutôt que la hausse programmée.
La création du Fonds de 10 milliards de DH décidée par le Roi Mohammed VI est nécessaire. Mais il faudra la financer. Les objectifs de ce fonds ciblent directement les problèmes créés par l'épidémie et n'occultent pas le plus important : celui de la faiblesse de l'infrastructure sanitaire.
Une loi de finances rectificative osera-t-elle rééquilibrer les dépenses vers les grandes oubliées qu'ont toujours été la Santé et l'Education? La question est prématurée.
Ce lundi 16 mars 2020, une réunion du comité de veille sera tenue à Rabat, avec la participation du gouvernement, du GPBM, de la CGEM et probablement de la Banque centrale. Selon Elotmani, les estimations préliminaires du coût de la crise ont été discutées au cours du conseil de gouvernement, tenu le 12 mars, et devraient être affinées au cours de cette semaine.
Mardi 24 mars, Mohamed Benchaâboun sera reçu par les deux Commissions des finances du Parlement pour présenter les mesures du gouvernement pour faire face à l'épidémie du Coronavirus. Des parlementaires comptent demander, à cette occasion, l'adoption d'une loi de finances rectificative.
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