Les parents d'enfants avec maladies chroniques ne doivent pas baisser la garde
Les pédiatres ont réorganisé leurs consultations pour que les parents puissent continuer à amener leurs enfants sans craindre d’être contaminés par le Covid-19, dans le cas de complications pour les maladies chroniques.
Les parents d'enfants avec maladies chroniques ne doivent pas baisser la garde
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Solène Paillard
Le 24 avril 2020 à 16h09
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Les pédiatres ont réorganisé leurs consultations pour que les parents puissent continuer à amener leurs enfants sans craindre d’être contaminés par le Covid-19, dans le cas de complications pour les maladies chroniques.
En cette période de crise sanitaire, les pédiatres, qui ont récemment tiré la sonnette d’alarme sur la baisse des vaccinations chez les nourrissons, insistent également sur le suivi des enfants atteints de maladies chroniques.
Si la vaccination est obligatoire chez les nourrissons âgés de moins de 18 mois, et que les rappels peuvent être reportés dans un délai de 24 mois maximum, les maladies chroniques font, elles, l’objet d’un suivi permanent. « Tous les enfants qui ont une faiblesse immunitaire ou risquent de développer une pathologie sur fond de maladie chronique doivent être régulièrement suivis. Pour eux, il n’y a pas de limite d’âge », tranche le docteur Hassan Afilal, pédiatre et président de la Société marocaine de pédiatrie, contacté par Médias24.
« Les parents doivent poursuivre le suivi médical de ces enfants en particulier, afin de limiter l’évolution de maladies chroniques comme l’asthme, le diabète ou encore certaines allergies et cardiopathies. Tous les médecins spécialistes au Maroc, y compris les pédiatres, proposent des téléconsultations gratuites pour éviter les déplacements, conformément au confinement », indique pour sa part le docteur Afif Moulay Saïd, pédiatre, président de la Société marocaine des sciences médicales et de la Ligue d’information sur la vaccination, contacté par Médias24. En moyenne, les pédiatres réalisent une petite dizaine de téléconsultations chaque jour.
Le Dr. Moulay Saïd Afif insiste sur le fait que ces téléconsultations doivent être réalisées par le médecin traitant lui-même, et non par le biais de plateformes en ligne, pour assurer la protection des données personnelles.
Des consultations totalement réorganisées
Mais la téléconsultation a ses limites. Les parents doivent ainsi se déplacer dans les cabinets médicaux en cas de complications. « Les traitements de certaines maladies chroniques peuvent être insuffisants. Dans le cas de l’asthme, un traitement par ventoline ou par corticoïdes peut ne pas permettre d’éviter des complications. Les parents doivent donc se déplacer avec l’enfant pour l’auscultation et la prescription du traitement adéquat. »
L’Association casablancaise des pédiatres privés (ACPP) a diffusé une note auprès de ses membres, dans laquelle elle émet des recommandations pour gérer les consultations dans ce contexte. Elle préconise ainsi de fixer des rendez-vous espacés pour éviter l’attente. « Un seul parent devra accompagner l’enfant », informe-t-elle.
Dans le cabinet, les gestes barrières (distanciation sociale, lavage régulier des mains, etc.) doivent être scrupuleusement respectés par le médecin lui-même, son assistante et les consultants. L’ACPP recommande aussi d’« aseptiser toutes les surfaces (sol, bureaux, portes, poignées, sanitaires...) au moins 3 fois par jour, à l’eau de Javel, ainsi que le plan de travail entre chaque consultation ». Il est préconisé d’utiliser des draps jetables et d’enlever tout ce qui n’est pas nécessaire dans le cabinet, en l’occurrence les jouets et peluches, jusqu’aux revues mises à la disposition des parents dans la salle d’attente.
« Nous avons effectivement réorganisé les consultations au niveau des cabinets privés et ne travaillons que sur rendez-vous. Les patients ne se rencontrent pas. Ils doivent se laver les mains dès qu’ils entrent dans le cabinet avec une solution hydroalcoolique mise à leur disposition, et dès qu’ils en sortent. Le personnel médical travaille quant à lui avec des masques, des visières et des sur-blouses », confirme Afif Moulay Saïd. « On sensibilise également les parents sur l’importance des mesures barrières : plus elles seront respectées, plus tôt se fera le déconfinement. »
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Le 24 avril 2020 à 16h09
Modifié 11 avril 2021 à 2h45