Les femmes plus résistantes au coronavirus que les hommes
L’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques cible les comportements plus « à risque » des hommes, qui ont un impact sur les infections telles que les coronavirus.
Les femmes plus résistantes au coronavirus que les hommes
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Solène Paillard
Le 4 mai 2020 à 16h42
Modifié 10 avril 2021 à 22h33L’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques cible les comportements plus « à risque » des hommes, qui ont un impact sur les infections telles que les coronavirus.
Les hommes ont 50% de risques en plus de mourir du coronavirus que les femmes, d’après une analyse menée dans 35 pays par le Global Health 50/50, un organisme indépendant de recherche relevant de l’University College de Londres, relayé dans un communiqué par l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS).
Un constat qui vaut également pour le Maroc, précise l’association, soulignant que les causes en sont à la fois biologiques et comportementales.
« Les hormones féminines, les œstrogènes, amplifient en effet le système immunitaire, tandis que les androgènes (comme la testostérone) et la progestérone ont tendance à le réfréner. Les chromosomes sexuels jouent également un rôle : le chromosome féminin, X, possède plus de gènes associés à la fonction immunitaire et, comme les femmes ont deux chromosomes X alors que les hommes n’en ont qu’un, ces gènes sont plus nombreux à stimuler la défense de l’organisme. Les protéines détectant des virus tels que le Covid-19 sont en particulier codées sur le chromosome X, d’où une réponse immunitaire plus rapide », explique l’AMMAIS.
Outre les aspects biologiques, l’AMMAIS cible les comportements plus « à risque » des hommes, notamment le tabac, l’alcool et la drogue, qui ont un impact sur les infections telles que les coronavirus.
De plus, cette réponse immunitaire plus efficace chez les femmes face au coronavirus a une contrepartie négative méconnue souvent au Maroc : elle se traduit chez certaines par une hyperactivité pathologique où les cellules spécialisées (les globules blancs) et des substances, les anticorps, censées normalement protéger nos organes, se trompent d’ennemi et se mettent à attaquer nos propres organes et cellules. Ces anticorps devenus nos ennemis s’appellent alors « auto-anticorps », explique l’AMMAIS. C’est en quelque sorte une auto-destruction de l’organisme qui concerne les femmes dans près de 75% des cas au Maroc.
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