La crise et le confinement ont porté un coup aux finances de l'Etat à fin mai
Les recettes de tous les impôts ont chuté, alors que les charges ont sensiblement augmenté. L’investissement a baissé en raison de la limitation des autorisations d’engagements. Le déficit budgétaire s'est envolé.
La crise et le confinement ont porté un coup aux finances de l'Etat à fin mai
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Souhail Nhaili
Le 13 juin 2020 à 12h36
Modifié 11 avril 2021 à 2h46Les recettes de tous les impôts ont chuté, alors que les charges ont sensiblement augmenté. L’investissement a baissé en raison de la limitation des autorisations d’engagements. Le déficit budgétaire s'est envolé.
L’effet de la crise du Coronavirus et de l’état d’urgence sanitaire se font de plus en plus sentir sur le budget de l’Etat. A fin mai, les recettes et les investissements affichent une nette baisse, les charges de fonctionnement une nette hausse.
Selon la dernière situation provisoire des charges et des ressources du Trésor, les recettes ordinaires ont baissé de 10% ou de 9,4 milliards de DH, dont 8,9 milliards de baisse pour les recettes fiscales.
Les recettes de tous les impôts ont baissé : IR (-2 milliards), TVA (-2,5 milliards), TIC (-2 milliards), droits d’enregistrement et de timbre (-1,4 milliard). Même l’IS, payé sur la base des résultats 2019, a connu une légère baisse de 682 MDH.
Baisse du niveau d’activité, report des échéances fiscales, chute de la consommation, recul des transactions immobilières…, plusieurs facteurs expliquent ce résultat.
En face, les dépenses ordinaires ont augmenté de 10% ou de 9,8 milliards de DH, exclusivement en raison de la hausse de la masse salariale (+5,4 milliards) et des dépenses en biens et services (+4,5 milliards).
D’où un solde ordinaire qui vire au rouge, passant de +2 milliards de DH à -17 milliards.
L’investissement budgétaire a, lui, reculé de 11% ou de 3,4 milliards de DH. Le ministère des finances explique que ce recul par concerné principalement les transferts en raison de la limitation des autorisations d’engagements en anticipation de la loi de finances rectificative de 2020.
Compte tenu d’un solde des comptes spéciaux du Trésor (CST) en hausse à 18,5 milliards de DH, en raison de l’excédent du Fonds Covid-19 (18,1 milliards de DH), le déficit budgétaire ressort à 25,5 milliards de DH, en hausse de 31% ou de 6 milliards de DH.
Hors Fonds Covid-19, le déficit explose à 43,6 milliards (+124% ou +24 milliards).
>>Lire aussi: La crise économique du Covid-19, un gouffre financier pour l’Etat
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