Aid Al Adha : l'offre estimée à 8,5 millions de têtes, baisse des prix attendue

L'offre est au même niveau que l'année dernière, la demande pourrait pâtir de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages. Les prix des moutons pourront connaitre une baisse de 10% par rapport à l’année dernière.

Aid Al Adha : l'offre estimée à 8,5 millions de têtes, baisse des prix attendue

Le 26 juin 2020 à 15h50

Modifié 11 avril 2021 à 2h47

L'offre est au même niveau que l'année dernière, la demande pourrait pâtir de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages. Les prix des moutons pourront connaitre une baisse de 10% par rapport à l’année dernière.

Pour 2020, l’offre en cheptel destiné à l’abattage pour l’Aid Al Adha sera suffisante. Elle est "estimée à 8,5 millions de têtes", comme en 2019, d’après la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar). 

En effet, l’offre était de près de 8,5 millions de têtes l'année passée, dont 4,3 millions d’ovins mâles, 2,8 millions de brebis et 1,4 million de caprins, pour une demande estimée à 5,4 millions de têtes.

6 millions de têtes identifiées

L’identification du cheptel est quant à elle toujours en cours. L’Association nationale ovine et caprine (Anoc) nous confie que "3,2 millions de têtes ont été identifiés par ses soins, l’objectif étant d’atteindre 3,7 millions dans les 10 prochains jours". 250 techniciens de l’Association sont mobilisés quotidiennement.

Au total, "6 millions de têtes ont été identifiées au vendredi 26 juin", apprend Médias 24 auprès de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires.

Rappelons que cette opération est menée en coordination entre l’Anoc, la Fiviar et l’Onssa dans toutes les régions du Royaume. Elle consiste en la pose sur les oreilles de l’animal d’une boucle de couleur jaune, portant un numéro de série unique pour chaque animal, en plus de la mention "عيد الاضحى". Elle a démarré le 22 avril dernier et se poursuivra jusqu’à la mi-juillet.

Par ailleurs, plus de 242.000 unités d’engraissement d’ovins et de caprins ont été enregistrées par les services vétérinaires de l’Office, dans le cadre de ce programme.

A l'instar des deux dernières années, les préparatifs de l’Aid comprennent également d’autres mesures, notamment le contrôle de l’alimentation animale, de l’utilisation des médicaments vétérinaires, de l’eau d’abreuvement, ainsi que de la circulation des fientes, conditionnée obligatoirement par l’obtention d’un laissez-passer auprès des services vétérinaires de l’Onssa afin de suivre leur traçabilité.

Quid des prix ?

Selon notre interlocuteur à l’Anoc, la commission chargée de fixer les prix pour l'Aid ne s'est pas encore réunie. Les prix dépendent de l'offre et de la demande, et ne sont, pour l'instant, pas encore connue. "Même les vendeurs ou éleveurs qui ont signé des contrats avec les grandes surfaces, telles que Marjane, n’ont pas encore discuté des prix".

Il a toutefois souligné que "l’activité de vente a repris, surtout dans la zone 1", où la circulation et les déplacements sont désormais permis. "L’ouverture des souks pilotes à bestiaux va également accélérer la reprise. Un premier a déjà ouvert ses portes à Azrou, et un autre est en cours de construction à Jerada. Le ministère de l'Agriculture va aussi aménager d’autres marchés, qui respectent les mesures sanitaires nécessaires, pour l’Aid".

La Fiviar s'attend, quant à elle à "une baisse des prix de 10% par rapport à l'année dernière". En 2019, les prix variaient entre 47 et 52 DH le kg. Cette baisse s’explique par "un pouvoir d’achat qui sera relativement faible cette année, suite à la crise du covid-19". 

Les prix diffèrent généralement selon les races et les régions, mais "la race la plus prisée reste le Sardi, puisqu’elle correspond aux caractéristiques fixées par la Suna. Elle est de ce fait un peu plus chère que les autres, avec une différence de 4 à 5 DH", ajoute la Fédération.

Notons que différentes races sont disponibles au Maroc. Côté qualité elles sont toutes bonnes, et c’est donc au consommateur de faire son choix selon ses habitudes.

Selon l’Anoc "la race Sardi est prisée par les habitants de la ville de Casablanca. La Beni Guil est très demandée à Tanger et Mohammedia. D'autres régions privilégient la race Timahdit. 

Quant à l’alimentation, elle est disponible mais les prix sont élevés, suite à l’année de sécheresse qu’a connue le Maroc.

Vente en ligne

Selon la Fiviar et l'Anoc des plateformes pour la vente en ligne du cheptel sont en préparation. Elles seront fonctionnelles une dizaine de jours avant l'Aid Al Adha. 

Lire aussi: Aid Al Adha: les préparatifs se déroulent normalement, les éleveurs inquiets

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