Tourisme: les clients ne se bousculent pas dans les hôtels

Une semaine après le déconfinement, le niveau de réservations à Agadir et Casablanca n’étant pas à la hauteur des attentes, tous les hôtels n’ont pas encore ouvert. Selon le président du CRT d’Agadir et un grand hôtelier casablancais, si les hôteliers espèrent limiter les dégâts avec les touristes nationaux, la saison est d’ores et déjà perdue sans réouverture rapide des frontières.

Tourisme: les clients ne se bousculent pas dans les hôtels

Le 1 juillet 2020 à 18h00

Modifié 10 avril 2021 à 22h44

Une semaine après le déconfinement, le niveau de réservations à Agadir et Casablanca n’étant pas à la hauteur des attentes, tous les hôtels n’ont pas encore ouvert. Selon le président du CRT d’Agadir et un grand hôtelier casablancais, si les hôteliers espèrent limiter les dégâts avec les touristes nationaux, la saison est d’ores et déjà perdue sans réouverture rapide des frontières.

"Si la haute saison devrait avoir démarré dans les villes touristiques non soumises aux restrictions comme Agadir ou Casablanca, les hôtels sont toujours déserts et attendent des jours meilleurs", nous résume le président d’un groupe hôtelier présent dans tout le Maroc et notamment à Casablanca.

Aucune reprise du tourisme d’affaires, faute de réouverture des frontières

"Depuis la fin du confinement, les clients ne se sont pas rués vers nos établissements, pour la simple raison que la capitale économique est une destination de tourisme d’affaires, en majorité étranger.

"Depuis la fin du confinement et le classement de la ville en zone 1, nous avons dû recevoir une vingtaine d’hommes d’affaires marocains; mais cela sera loin d’être suffisant pour rentrer dans nos frais, sachant que des milliers de chambres sont toujours vides.

"Bien que nous soyons à nouveau programmés sur les sites internationaux (Booking…) et qu’il commence à y avoir un niveau intéressant de réservations, le manque de visibilité sur la date de réouverture des frontières remet tout en question et est à l’origine de beaucoup d’annulations.

Le pire été de l’histoire du tourisme casablancais

"Si toute la profession espère que la reprise aura lieu vers le 11 juillet, ce sera déjà trop tard, car les voyages d’affaires se préparent des semaines à l’avance.

"De plus, sachant que juillet et août ne correspondent pas à la haute saison pour le tourisme d’affaires, il est évident que Casablanca va faire face au pire été touristique depuis des décennies", conclut notre hôtelier pour qui il n’y aura pas de reprise de l’activité avant au moins septembre prochain.

Les futurs clients d’Agadir veulent connaître les prix

Même son de cloche pour Rachid Dahmaz, président du CRT d’Agadir, qui affirme que pour l'instant le niveau de réservations est plutôt faible même si les gens commencent à appeler pour connaitre les disponibilités et surtout les prix.

"En principe, l’activité devrait démarrer timidement début juillet car si certains hôtels sont déjà ouverts, nombreux sont ceux qui n'ouvriront pas leurs portes avant fin juillet pour coller au marché national qui arrive toujours tard à Agadir.

Difficile de baisser les prix avec tous les frais imposés par les autorités

"Il ne va donc nous rester que le mois d'août, mais sachant que les autorités ont demandé aux hôteliers de restreindre leur capacité d'accueil à 50%, de baisser les prix, de mettre en place un protocole sanitaire et enfin de dépister son personnel, cette période de haute saison va être très difficile.

"Les grands groupes et notamment les clubs de vacances qui ont les reins solides vont pouvoir limiter les dégâts mais il ne faut pas s'attendre à des miracles, même si le taux d'occupation atteint 80%.

Le salut ne viendra que de la réouverture des frontières

"Les nationaux sauveront peut-être le mois d'août avec un excédent qui permettra de tenir jusqu'à septembre. Mais pour être honnête, le salut ne viendra que de la réouverture des frontières, car contrairement aux étrangers, les Marocains ne viennent malheureusement pas pendant toute l'année », conclut d’un ton plutôt pessimiste notre interlocuteur.

Au final, si les hôteliers savaient déjà qu’ils étaient dépendants des clients étrangers, la fermeture des frontières a montré que le tourisme national ne pourra jamais remplir les 3.775 hôtels classés du Maroc; alors que dans toutes les grandes destinations du monde, la première clientèle est d’abord locale.

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