Bus bondés et mesures barrières non respectées, situation préoccupante à Casa

Les scènes de bus bondés à Casablanca sont devenues quotidiennes depuis le déconfinement, notamment sur les lignes les plus fréquentées. A qui la faute, et quelles solutions pour limiter le risque de contamination dans les transports en commun?

Bus bondés et mesures barrières non respectées, situation préoccupante à Casa

Le 2 juillet 2020 à 14h17

Modifié 11 avril 2021 à 2h47

Les scènes de bus bondés à Casablanca sont devenues quotidiennes depuis le déconfinement, notamment sur les lignes les plus fréquentées. A qui la faute, et quelles solutions pour limiter le risque de contamination dans les transports en commun?

Les Casablancais sont en colère et dénoncent le non-respect de la distanciation physique dans les bus en circulation dans la métropole. En effet, comme constaté dans les rues de la ville, le taux d’occupation de 50% est largement dépassé dans certains véhicules d'Alsa, ce qui représente un énorme risque de contamination et de propagation du covid-19. 

A qui la faute ?

S'agit-il d'un problème de rentabilité? Contactée par nos soins, la société a refusé de s'exprimer sur le sujet. Rappelons qu'Alsa a démarré l’exploitation au mois de novembre, avec 200 bus en très mauvais état, repris à M'dina Bus. L’état d’urgence sanitaire a été déclaré en mars.

Une source proche du dossier accuse quant à elle les usagers. "Alsa Al Baida a mis en place toutes les mesures nécessaires pour préparer le déconfinement et accueillir les Casablancais dans ses bus, dans les meilleures conditions possibles, mais les gens ne respectent pas les consignes", nous confie-t-elle, soulignant qu’il s’agit toutefois de "cas ponctuels". "Seules certaines lignes bien connues sont concernées par ce problème", ajoute notre interlocuteur, sans donner plus de détails. 

En effet, de nombreuses personnes ne sont pas encore conscientes de la gravité du virus et prennent les choses à la légère, alors que le bilan a explosé ces deux dernières semaines au niveau national. Au jeudi 2 juillet à 10h, le nombre de cas actifs s’élèvait à 3.754.

"Lorsque le chauffeur remarque que le taux d’occupation dépasse les 50%, il doit s’arrêter et demander l’intervention des brigades concernées", d'après notre source. Mais cette mesure est loin d'être respectée par tous les chauffeurs, ce qui explique les scènes de bus remplis, avec des usagers debout, très proches les uns des autres.

"Alsa a également renforcé le nombre de contrôleurs dans ses bus pour faire respecter ces règles et sensibiliser les gens, depuis la publication sur les réseaux sociaux d’une photo pointant le non-respect de la distanciation dans l’un de ses véhicules".

Par ailleurs, "les bus sont désinfectés à chaque rotation et au retour aux dépôts. Du gel désinfectant est mis à la disposition des voyageurs et des conducteurs".

Selon notre source, "le gestionnaire va lancer incessamment des capsules de sensibilisation sur l'utilisation des bus et les dangers du non-respect des mesures en vigueur dans le cadre de la lutte contre le covid-19".

Un parc de bus insuffisant

Selon nos sources, le nombre de rotations effectuées dans la journée a été renforcé depuis la levée du confinement, mais la flotte de bus reste insuffisante. A cela s'ajoutent les contraintes professionnelles et personnelles des usagers. Les gens se ruent sur les premiers bus le matin pour éviter d'être en retard au travail. Même scénario le soir, au moment du retour.

"Il faut noter que durant le confinement, la circulation était restreinte et soumise à une autorisation des autorités locales. Le nombre de passagers dans les bus a explosé depuis le déconfinement", ajoute notre source.

Quant au nombre de bus, les spécialistes dans le transport estiment que Casablanca a besoin d’au moins 1.300 bus. Un constat confirmé par le DG d’Alsa.

Actuellement, moins de 400 bus d’occasion circulent dans la métropole depuis avril. A fin mai, 323 bus étaient déjà déployés, d’autres devaient l'être après le déconfinement, notamment ceux qui relient Casablanca et Mohammedia. Une petite partie doit encore être immatriculée. 

Une flotte permanente de 700 bus neufs devra entrer en service début 2021, dont 200 actuellement en production au Maroc par Irizar. 60 sont déjà prêts, selon Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du commerce au terme d'une visite à l’usine de Skhirat.

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