Un crochet anti-contamination au Covid-19 made in Morocco

La PME marocaine Didatec a mis au point un crochet hygiénique pour éviter d’avoir à toucher les surfaces avec lesquelles nous sommes quotidiennement en contact, et qui sont susceptibles d’avoir été infectées par le virus.

Un crochet anti-contamination au Covid-19 made in Morocco

Le 1 septembre 2020 à 15h29

Modifié 10 avril 2021 à 22h51

La PME marocaine Didatec a mis au point un crochet hygiénique pour éviter d’avoir à toucher les surfaces avec lesquelles nous sommes quotidiennement en contact, et qui sont susceptibles d’avoir été infectées par le virus.

L’entreprise Didatec l’a bien compris : nécessité est mère d’invention. Cette PME implantée à Rabat, spécialisée dans la fabrication de matériel didactique scientifique pour les établissements scolaires et universitaires, a mis au point un ''doigt sacrificiel '', comme l’appelle son directeur, Abdelali Ajraoui.

Ce ''doigt sacrificiel'', entièrement fabriqué au Maroc, c’est un crochet anti-contamination au Covid-19 qui permet de tirer les poignées de portes ou les valises, et d’appuyer sur les boutons d’ascenseurs, les sonnettes, la chasse d’eau des toilettes, les touches des guichets bancaires ou les interrupteurs, sans les toucher directement mais en ayant recours à ce crochet, le but étant d’éviter toute contamination au virus du Covid-19 dont ces surfaces peuvent être vectrices.

''C’est un ''doigt sacrificiel'' que l’on sacrifie plutôt que notre propre doigt ou main. Ce sont autant de contraintes évitées en cette période difficile'', justifie Abdelali Ajraoui, contacté par Médias24.

Une contribution à la lutte contre le Covid-19 au Maroc

Ce crochet ''hygiénique'', baptisé SIMSIM, permet donc de réaliser de petites opérations quotidiennes qui peuvent générer un risque de contamination à travers les surfaces que nous sommes tous amenés à toucher chaque jour, et plusieurs fois par jour. D’autant que toutes ne peuvent pas être constamment désinfectées, notamment le clavier d’un terminal de paiement électronique ou d’une borne de retrait d’argent, le risque étant de provoquer un court-circuit dans le cas où il aurait été aspergé de désinfectant.

Le produit a été fabriqué en laiton massif, un matériau obtenu en combinant le cuivre (dont les propriétés virucides et antibactériennes sont connues) et le zinc. L’idée du laiton est venue à Abdelali Ajraoui, ancien professeur de physique-chimie et ancien inspecteur des sciences civiques au ministère de l’Éducation nationale, ''en constatant que les meilleures poignées de portes étaient toujours faites en laiton''.

Et d’ajouter : ''Les rampes d’escaliers que l’on trouve en France ou au Maroc, dans les bâtiments qui datent du protectorat, sont toujours recouvertes de laiton, qui est un alliage avec le cuivre associé à d’autres métaux. Le cuivre a la capacité de s’autoprotéger ; les virus et les microbes n’y résistent pas. Nous n’avons rien inventé : nous n’avons fait qu’exploiter la propriété d’un métal. C’est notre façon à nous de contribuer à la lutte contre le Covid-19 au Maroc.'' Au départ, l’entreprise avait tenté un projet de cabines de désinfection à vapeur, en collaboration l’École Mohammadia des ingénieurs (EMI), mais l’idée a finalement été abandonnée au profit de ce crochet.

Une capacité de production ''entre 10.000 et 15.000 crochets par mois''

Le produit a été mis au point fin avril, en plein confinement. L’entreprise sous-traite à des ateliers la découpe du laiton au laser, qu’elle achète sous forme de plaquettes, mais chapeaute elle-même les finitions, c’est-à-dire les retouches qui sont nécessaires pour effacer les petites égratignures qui pourraient survenir pendant le transport.

Épais de 3 mm, long de 7 cm et large de 3 cm, le crochet ''peut facilement s’accrocher à un porte-clés'', fait remarquer le directeur de Didatec. Commercialisé à un prix allant de 70 à 80 DH TTC, il peut être envoyé par voie postale ou acheté directement dans les locaux de l’entreprise. Son directeur dit avoir une capacité de production comprise ''entre 10.000 et 15.000 crochets par mois''. ''Nos capacités de production dépendent de la disponibilité de la matière première et de la disponibilité des ateliers de laser, ces derniers étant très prisés mais trop peu nombreux'', souligne Abdelali Ajraoui.

Depuis sa commercialisation, la PME en a principalement vendu à des particuliers soucieux de les partager avec leur entourage, et à des entreprises, notamment une usine à Casablanca qui emploie des ouvrières et où un foyer de contamination avait été détecté pendant le confinement, ainsi qu’à une banque. Des négociations pour exporter le produit en France sont en cours, nous fait enfin savoir Abdelali Ajraoui.

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