Les voies de la relance économique au Maroc débattues par la Fondation Attijariwafa

Dans le cadre de son cycle de conférences digitales "Echanger pour mieux comprendre", la Fondation Attijariwafa bank a organisé une rencontre autour du thème "Conjoncture économique: quelles voies de relance pour le Maroc?"

Les voies de la relance économique au Maroc débattues par la Fondation Attijariwafa

Le 2 octobre 2020 à 10h43

Modifié 10 avril 2021 à 22h55

Dans le cadre de son cycle de conférences digitales "Echanger pour mieux comprendre", la Fondation Attijariwafa bank a organisé une rencontre autour du thème "Conjoncture économique: quelles voies de relance pour le Maroc?"

Ce septième rendez-vous virtuel a réuni un panel d’experts d’horizons divers, les invités ont passé en revue les divers impacts de la crise sanitaire sur les plans macroéconomique et sectoriel, notamment dans le tourisme, le BTP, l’aéronautique ou l’offshoring.

Pour Yassine Sekkat, directeur associé à Mckinsey "cette crise revêt un caractère brutal inédit qui a provoqué de manière quasi instantanée, une chute du PIB et des recettes d’exportation, ainsi qu’une hausse du taux de chômage et du déficit public. Ce qui a incité les pouvoirs publics et autorités monétaires à revoir à la baisse les pronostics de croissance."

"Cependant, dans ce contexte particulier, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne puisque les télécoms, les phosphates, l’agriculture et la santé font preuve d’une résilience notable. De même, certaines régions du Royaume s’en sortent mieux que d’autres", ajoute la même source.

Au regard de ces différenciations sectorielles et régionales, les experts ont affirmé que le Maroc dispose encore de leviers de croissance appréciables qu’il gagnerait à activer pour peu que l’Etat soit stratège, et les opérateurs publics et privés fassent preuve de volontarisme.

Ainsi, les réserves de change ont rarement été aussi élevées avec 300 milliards et la balance nette de devises s’est améliorée. Il est vrai que le déficit public est à 7%, mais cela reste acceptable au regard de ce qui se passe dans les autres pays. Donc la marge de manœuvre budgétaire permet au Maroc de faire face à cette crise.

Toutefois, le crédit inter-entreprise atteint des niveaux inédits et les délais de paiement ne cessent de s’allonger. Le cumul des deux facteurs fait planer un réel danger d’asphyxie des PME qui constituent l’essentiel du tissu productif, selon le communiqué de la fondation.

"Cette crise nous rappelle que les trois quarts des Marocains ne bénéficient toujours pas de couverture sociale. La décision de notre Souverain de généraliser certaines prestations sociales dans les 5 prochaines années est annonciatrice d’une révolution fiscale qui devra être basée sur la solidarité nationale. L’autre urgence concerne la redynamisation de l’offre Maroc. Pour cela, il faudra un dispositif d’aide à certains secteurs, comme l’automobile, et de soutien aux nouveaux secteurs", explique Hakim Marrakchi, président de la commission fiscalité et douane à la CGEM.

Sur le plan financier et comme elles s’y sont engagées, les banques se mobilisent pour soutenir les particuliers et accompagner les entreprises, même si elles doivent aussi faire face à l’envolée des impayés qui pourraient frôler les 130 MMDH d’ici la fin de l’année 2020.

Désormais, le véritable enjeu des prochains mois réside dans la préservation de l’emploi jusqu’à la sortie de crise. Pour cela, les panélistes préconisent des mesures de court terme pour renflouer la trésorerie des entreprises, mais aussi et surtout, des mesures structurelles de moyen terme pour doper leur compétitivité.

"Globalement, l’économie marocaine offre des poches de croissance encore inexploitées, liées notamment à la délocalisation, à l’énergie verte et au digital. Même les secteurs traditionnels, comme le tourisme, pourraient connaître un nouveau départ à l’issue d’une remise à plat de leur stratégie", précise le communiqué de la fondation. 

De même, toutes les activités liées à la généralisation de la couverture sociale pourraient donner lieu à de nouvelles opportunités de création de valeur, tout en accélérant le processus de rattrapage social, selon la même source.

Pour relever ces nombreux challenges, les intervenants recommandent la résolution, de façon efficace et définitive, d’un certain nombre de freins identifiés à maintes reprises, tels que les lourdeurs administratives, les délais de paiement exagérés et les défaillances structurelles des secteurs de l’éducation et de la santé

L’intégralité de la conférence, publiée le jeudi 29 septembre, ci-dessous:

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