Un film adhésif anti-Covid fabriqué en Corée du Sud fait son entrée au Maroc
Créée à la sortie du confinement, la société Safe Surface Euro Africa commercialise depuis peu des films en plastique auto-adhésifs composés de cuivre, importés depuis la Corée du Sud. Leur particularité: ils s’auto-désinfectent en détruisant le virus.
Un film adhésif anti-Covid fabriqué en Corée du Sud fait son entrée au Maroc
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Solène Paillard
Le 28 octobre 2020 à 16h42
Modifié 11 avril 2021 à 2h48Créée à la sortie du confinement, la société Safe Surface Euro Africa commercialise depuis peu des films en plastique auto-adhésifs composés de cuivre, importés depuis la Corée du Sud. Leur particularité: ils s’auto-désinfectent en détruisant le virus.
C’est une nouvelle innovation anti-Covid qui fait son apparition sur le marché marocain. Après le crochet anti-contamination et d'autres solutions, une entreprise marocaine, Safe Surface Euro Africa, a elle aussi flairé le bon filon.
Elle ne fabrique pas, mais importe depuis la Corée du Sud un film en plastique auto-adhésif doté de propriétés antibactériennes et antimicrobiennes. Il est applicable sur différentes surfaces susceptibles d’être vectrices du Sars-CoV-2. Soucieux de cultiver la discrétion sur son fournisseur, Ahmed Bakkali, fondateur de la société Safe Surface Euro Africa, contacté par Médias24, indique simplement qu’il s’agit de ''la filiale d’une multinationale sud-coréenne spécialisée dans les technologies''.
Le virus est détruit en une demi-heure
Baptisé ''Magic Cooper'', ce film plastique est composé principalement de plusieurs couches de particules de cuivre, un matériau connu pour ses vertus anti-infectieuses, et de polyéthylène, matière première du plastique.
Comment agit-il ? A la seconde où le virus entre en contact avec ce film plastique adhésif, il est détruit à hauteur de 60%. Il faut compter au total une demi-heure pour que le virus soit détruit ''à hauteur de 99.94%'', souligne Ahmed Bakkali. ''L’action du film auto-adhésif est permanente et automatique'', ajoute-t-il. Comprendre: le film est installé une seule fois et n’a pas besoin d’être renouvelé, et son action n’a pas non plus besoin d’être activée par une manipulation extérieure.
Ce film peut être installé dans les restaurants, les établissements scolaires et universitaires, les laboratoires, les cliniques ou hôpitaux publics, les transports en commun, les bureaux professionnels, les salles de sport... Plus précisément, sur une poignée de porte, une table, une rampe d’escalier ou de maintien, les boutons d’ascenseurs, les sièges, les écrans tactiles, les terminaux de paiement électronique, les guichets automatiques de banques, les chariots à bagages ou de supermarchés...
Concernant son efficacité, Ahmed Bakkali prévient les potentiels futurs utilisateurs: ''L’efficacité du film dépend de la manière dont il est 'traité''. Dans les ascenseurs par exemple, il y a toujours des gens qui vont utiliser leurs clés pour appuyer sur les boutons. Or ces petites manipulations peuvent, à terme, abîmer le film adhésif et réduire son efficacité. Sur une surface lisse en revanche, comme les tables ou les comptoirs, il risque beaucoup moins d’être dégradé.''
Il est par ailleurs rapide à installer, en quelques minutes. ''Difficile d’évaluer exactement le temps d’installation... Tout dépend de la complexité de la surface: sur une table ou un bureau, l’installation est beaucoup plus rapide que sur une rampe d’escalier ou une poignée de porte. Grosso modo, ça peut aller d’une minute ou deux, à cinq à dix minutes.''
Un procédé de fabrication inspiré de la nanotechnologie
Sans s’épancher sur la méthode de fabrication de ce produit, Ahmed Bakkali précise que le procédé de fabrication relève de la nanotechnologie, une technologie qui permet de mettre au point des structures et appareils à l’échelle des nanomètres, c’est-à-dire au niveau des atomes et des molécules. ''Le produit a été testé sur le Covid alpha et beta'', précise-t-il. Les coronavirus alpha et beta désignent en effet les deux genres de coronavirus humains.
Ahmed Bakkali ne s’épanche pas non plus sur le prix de ce produit, dont il ''discute directement avec [ses] clients''. Depuis la commercialisation de ce film adhésif, lundi 26 octobre, il dit avoir été contacté principalement par des restaurants, des cliniques, des entreprises, des hôtels et des cafés. ''Nous allons adapter le produit aux particuliers, c’est-à-dire aux ménages et aux foyers, d’ici un à deux mois, pour pouvoir nous tourner vers cette cible''. Sa société lorgne également sur le marché européen et africain.
Une société fraîchement créée
Ahmed Bakkali a profité de l’aubaine impulsée par la crise sanitaire : en juillet dernier, dès les premières semaines du déconfinement, il a créé sa société, Safe Surface Euro Africa, dans le but de ''vendre des produits anti-Covid'' adaptables au quotidien.
Trois produits anti-contamination ont pour l’heure reçu une attestation du ministère de la Santé pour pouvoir être commercialisés : le film adhésif (collé directement sur les surfaces), le film non adhésif (qui ne peut être collé directement sur les surfaces, comme les boutons d’ascenseurs ou les touches des TPE et GAB, mais par le biais de scotch latéral) et le film antimicrobien cellophane, qui sert à préserver les produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, lors de leur exportation, ''jusqu’à une semaine''. A ces trois produits, déjà en vente, devraient bientôt s’en ajouter d’autres et sur lesquels l’entrepreneur préfère pour l’instant ne pas en dire trop.
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