Dans la région de Casablanca-Settat, ce jeudi 5 novembre à 8H30, les chiffres obtenus par Médias24 confirment que la situation est très préoccupante:

-Nombre de cas cumulés : 97.385.

-Total décès : 1.187. Il y a exactement un mois, le 5 octobre, le nombre cumulés de décès dans la région était "seulement" de 651. A ce rythme, le nombre de décès double toutes les 5 semaines.

-Total guérisons : 79.970.

-Nombre de cas actifs : 16.228 ;

-Nombre de cas en réanimation : 671 dont 23 en intubation invasive et 487 en ventilation non invasive.

Début octobre, la région ne comptait que 300 lits de réanimation dans le secteur public. 90 lits viennent d’être ajoutés. Même si l’on ajoute la capacité du secteur mutualiste (polycliniques CNSS) et du privé, l’on voit bien que la saturation est imminente.

Ceci signifie deux choses :

-que des cas urgents et graves non-Covid ne trouvent pas de place dans les hôpitaux ni dans les cliniques, ou risquent de ne pas en trouver ;

-qu’à ce rythme, la capacité de réanimation sera rapidement saturée ;

-que l’on sera probablement dans l’obligation de transférer les malades en état grave ou critique vers d’autres villes de la région (on l’a déjà fait vers El Jadida) ou en dehors de la région.

La capacité totale de réanimation au Maroc est supérieure à 2.000 lits. Elle est probablement, selon nos calculs de 2.300 lits.

La région ne compte que 34 réanimateurs dans le secteur public, hors CHU et secteur libéral. Suite à une initiative du wali, un appel a été lancé pour demander à des spécialistes du privé ou à la retraite, d'effectuer des missions payées dans le public, pour donner un coup de main à des équipes débordées et prendre en charge les nouveaux lits de réanimation.

Les hôpitaux de campagne implantés à El Jadida, Benslimane et à l’Office des foires et des expositions de Casablanca, sont dédiés à l’accueil des patients qui n’ont pas la possibilité de s’isoler à domicile. Ces trois structures se partagent quant à elles une capacité totale de 2.000 lits.