Le Maroc a un besoin annuel à combler de 60 MMDH d'investissements climatiques

Le Maroc doit investir 74 MMDH pour le climat chaque année. Cependant, seulement 14 MMDH sont investis annuellement, en moyenne. Ainsi, un gap de 60 MMDH doit être comblé chaque année. 

Le Maroc a un besoin annuel à combler de 60 MMDH d'investissements climatiques

Le 5 novembre 2020 à 15h29

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

Le Maroc doit investir 74 MMDH pour le climat chaque année. Cependant, seulement 14 MMDH sont investis annuellement, en moyenne. Ainsi, un gap de 60 MMDH doit être comblé chaque année. 

C’est ce qui a été annoncé lors d'un webinaire intitulé "Panorama des financements climat au Maroc", organisé par CDG Capital et l’Agence française de développement (AFD), mercredi 4 novembre.

Source : CDG

Les acteurs publics marocains génèrent en moyenne 5,6MMDH d'investissements climatiques, soit 40% du montant global généré au Maroc. Et 74% des investissements du Royaume sont mobilisés directement ou indirectement par ces acteurs publics.

Le secteur privé contribue à hauteur de 60% de l’ensemble de ces investissements, en tenant compte de la commande publique. Toutefois, sans prendre en considération cette dernière, le taux baisse à 23%.

Cet écart prouve l'importance de la commande publique dans la mobilisation des investissements climatiques privés au Maroc.

Les bailleurs de fonds internationaux, quant à eux, contribuent avec 6 MMDH par an, soit près de 43% du montant global. A ce jour, 48 MMDH sont recensés et les secteurs de l’énergie et du transport ont attiré 90% de ces financements étrangers.

Concernant le périmètre sectoriel des investissements climatiques au Maroc, Tayeb Amegroud, expert en politiques énergétiques, déclare que 7 principaux secteurs sont identifiés et visés au Maroc : l'énergie, le transport, la gestion de l’eau, l'industrie, le BTP, l'agriculture, et la gestion des déchets.

Mohamed Benyahia, secrétaire général du département de l’environnement au ministère de l'Energie, explique que le secteur du ciment et le secteur des phosphates ont été ajoutés dans la nouvelle Contribution déterminée au niveau national (CDN). 

"L'objectif de la réduction d'émissions de CO2 passera de 42% à 50% à horizon 2030, avec un budget inchangé d'environ 50 milliards de dollars" ajoute M. Benyahia.

"On a identifié un besoin très important des collectivités locales en termes de financements climatiques", alerte, de son côté, Mustapha El Habti, gouverneur directeur de l'Eau, de l'assainissement à la direction générale des collectivités locales.

Ce besoin s'élève à 200 MMDH sur une période de 15 ans : 58 MMDH pour le transport, 46 MMDH pour l’eau, 48 MMDH pour l'assainissement solide et liquide, 38 MMDH pour les espaces verts et enfin, 11 MDH pour l'éclairage public.

Que faire pour combler ce gap ?

Pour encourager les investissements climatiques au Maroc, Said Mouline, directeur général de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE) a rappelé qu'un agrégateur et une plateforme qui permettra de faire converger les agendas de l'ensemble des projets climat du Maroc sont nécessaires.

Il a ajouté que la régionalisation des politiques climatiques du Royaume est également primordiale et ce, pour prendre en considération les spécificités de chaque région.

"Nous sommes tous appelés à nous mobiliser pleinement pour combler ce gap", a déclaré Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG.

Il explique qu'au niveau de la CDG, il a été demandé à toutes les filiales de prendre en considération la dimension climat dans leurs cahiers des charges.

D'autre part, une ESCO (Energy Service Company) été mise en place pour optimiser la consommation énergétique dans les différentes filiales du groupe, mais qui accompagnera également d’autres partenaires de la CDG dans ce sens.

Par ailleurs, le directeur de la CDG a souligné l'importance d'encourager des projets structurants et durables, créant de la valeur et de l'emploi, qui offrent une bonne transparence. Et ce, pour attirer davantage les bailleurs de fonds internationaux. 

Enfin, Rémy Rioux, directeur général de l’AFD a expliqué que l'Afrique ne représente que 4% des émissions CO2 au niveau mondial. Mais le continent le paye, malheureusement, très cher avec environ 3% du PIB africain perdu, à cause du réchauffement climatique." 

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