Droits de l'homme: Le Maroc rejette le rapport 2021 de HRW
Les autorités publiques ont exprimé leur "rejet catégorique" du chapitre consacré au Maroc dans le rapport mondial 2021 de l'organisation Human Rights Watch (HRW).
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Yousra Jaa
Le 20 janvier 2021 à 9h20
Modifié 10 avril 2021 à 23h14Les autorités publiques ont exprimé leur "rejet catégorique" du chapitre consacré au Maroc dans le rapport mondial 2021 de l'organisation Human Rights Watch (HRW).
"Human Rights Watch persiste dans son approche inappropriée pour l'évaluation de la situation des droits de l'homme au Maroc, tout en faisant fi, avec préméditation, des prérequis méthodologiques et des normes en vigueur dans le travail des organisations non gouvernementales, notamment l'impartialité et l'objectivité", indique un communiqué de la Délégation interministérielle aux droits de l'homme (DIDH).
Les autorités publiques déplorent l'instrumentalisation, "encore une fois, par HRW du discours des droits de l'homme pour véhiculer des allégations et mensonges qui incarnent des positions politiques concernant le Sahara marocain, pourtant démenties par la réalité sur le terrain et l'évolution de la situation sur la scène internationale, en particulier les récentes résolutions du Conseil de sécurité".
Des jugements basés sur des idées préconçues
Le communiqué réaffirme le "fort engagement des autorités publiques en faveur du processus onusien et le soutien aux efforts déployés par les Nations unies pour parvenir à une solution politique réaliste et pragmatique, fondée sur le compromis, dans le plein respect de l'unité et de la souveraineté du Royaume".
Par ailleurs, poursuit le communiqué, les autorités publiques déplorent le fait que les conclusions contenues dans le rapport soient fondées sur des jugements de valeur non basés sur des faits mais plutôt sur des idées préconçues de l'organisation sur le Maroc.
Le communiqué dénonce l’évaluation arbitraire que HRW a tenté de véhiculer en ce qui concerne le système de justice pénale et la liberté de rassemblement et ce, à travers des "allégations infondées et établies sur d'anciens cas spécifiques, sachant que la période concernée par le rapport est exceptionnelle, ayant obligé tous les pays du monde, y compris le Maroc, à prendre les mesures de précaution et de prévention nécessaires pour faire face à la pandémie pour protéger les droits et les libertés fondamentaux, et non pour les restreindre, comme le prétend l'organisation".
Dans le même contexte, les autorités publiques réaffirment leur engagement à garantir l'exercice de l'action associative, des libertés de rassemblement et de création d'associations sur l'ensemble du territoire national sans aucune restriction ni discrimination quelconque et ce, conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi, ajoute-t-on de même source.
Politisation des droits de l'homme
Le Maroc rejette catégorique des prétendues restrictions des libertés d’expression avancées par l'organisation, étant donné que les personnes objets de ces allégations ont été poursuivies pour des actes s'inscrivant dans le cadre d’affaires de droit commun et que les dossiers de leur majorité sont toujours devant la justice, ce qui fait de toutes conclusions ou interprétations émises par une quelconque partie à cet égard une ingérence dans les affaires d'une autorité indépendante.
"Il aurait été plutôt judicieux pour l'organisation de dénoncer les violations flagrantes des droits de l'homme à l'encontre des séquestrés dans les camps de Tindouf, qui endurent au quotidien humiliation, privation des droits fondamentaux et violation des libertés", poursuit le communiqué de la DIDH.
Tout en réitérant leur rejet de cette approche par laquelle HRW continue d'évaluer la situation des droits de l'homme au Maroc, les autorités publiques attirent l'attention de cette organisation sur le fait que la politisation des droits de l'homme est une option inutile, qui va à l'encontre de la nature des missions des ONG censées contribuer de manière constructive aux efforts des Etats en vue de promouvoir et de protéger les droits de l'homme, conclut le communiqué.
Un rapport en contradiction avec les règles de base de l’ONU
Pour rappel, dimanche 17 janvier, le Parlement arabe a exprimé sa condamnation des "allégations mensongères et des informations trompeuses contenus dans le rapport 2021 de Human Rights Watch sur les conditions des droits de l’homme dans un certain nombre de pays arabes".
Des informations qui visent, selon l'institution, à déformer l’image de la situation interne dans la région sans fournir de preuves tangibles à ce sujet.
Le Parlement arabe a affirmé que le comportement de l’organisation "est en contradiction avec les règles de base adoptées par l’ONU pour suivre et documenter la situation des droits de l’homme, dont l’organisation s’est écartée lors de la préparation de son rapport".
(Avec MAP)
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