Voici le plan d'aménagement du futur quartier vert de la gare LGV à Kénitra

Publié au bulletin officiel le 29 mars dernier, un décret du ministère de l’Habitat vient approuver le plan d’aménagement urbain de la zone qui entoure la gare ferroviaire LGV de Kénitra. Selon le président du conseil de la ville, Aziz Rabbah, ce nouveau quartier écologique, qui n’attend plus que les autorisations de construire des différents propriétaires de parcelles publiques et privées pour voir le jour, va complètement transformer, à terme, la capitale du Gharb.

Voici le plan d'aménagement du futur quartier vert de la gare LGV à Kénitra

Le 1 avril 2021 à 18h17

Modifié 10 avril 2021 à 23h28

Publié au bulletin officiel le 29 mars dernier, un décret du ministère de l’Habitat vient approuver le plan d’aménagement urbain de la zone qui entoure la gare ferroviaire LGV de Kénitra. Selon le président du conseil de la ville, Aziz Rabbah, ce nouveau quartier écologique, qui n’attend plus que les autorisations de construire des différents propriétaires de parcelles publiques et privées pour voir le jour, va complètement transformer, à terme, la capitale du Gharb.

Si personne n’est en mesure d’avancer les dates de démarrage et de fin de ses travaux, le secteur urbain du PAS Ecoquartier, proche de la gare LGV de Kénitra, vient d’obtenir le feu vert des autorités pour être réaménagé dans le cadre d’une convention de partenariat, signée en 2015 par l’ONCF, l’Agence urbaine et la commune.

Des investissements estimés entre 1,5 et 2 milliards de dirhams

Se félicitant de la publication du décret, le président du Conseil de la ville, Aziz Rabbah nous déclare, visiblement heureux, que toutes les parties prenantes vont désormais pouvoir commencer à travailler.

« En effet, tous les propriétaires de lots publics ou privés situés dans le quartier écologique de Kénitra n’ont plus qu’à demander des autorisations à la commune pour lancer leurs travaux d’aménagement.

« S’il n’y a pas encore de visibilité sur le démarrage et la finalisation des travaux, je me dois de préciser que c’est un projet énorme dont les investissements sont estimés entre 1,5 et 2 milliards de dirhams », explique Rabbah en ajoutant que le processus est lancé et que rien ne pourra l’arrêter.

Une ville nouvelle de 90 hectares dans la capitale du Gharb

Situées entre les secteurs de Maâmora et des universités du sud, les parcelles de 90 hectares seront aménagées de telle sorte à permettre de développer une nouvelle zone urbaine moderne qui sera comme une nouvelle ville au cœur de l’agglomération de la capitale du Gharb.

Pour résumer, ce méga-chantier qui n’attend que le premier coup de pioche va contribuer à faire de ce nouveau quartier une vraie centralité avec des immeubles d'habitation, des hôtels et installations touristiques, des centres et installations commerciales, de loisirs et de sports, des bâtiments dédiés aux affaires et aux entreprises, des équipements sanitaires, culturels et sportifs, une zone universitaire, des installations administratives et enfin des places publiques et des espaces verts.

Vocation des espaces

- Violet : Créer un repère urbain à l’échelle de la ville (tour de R+30) dans l‘axe de l’avenue Diouri.

- Mauve : Densifier l’offre en matière de logement (moyen et haut standing) avec possibilité d’exploiter le RDC des bâtiments donnant sur la voie en commerces.

- Rose : Créer deux hôtels 4 étoiles pour combler le manque que connait la zone d’étude en offre hôtelière.

- Jaune foncé : Animer le secteur en y intégrant des équipements socio-culturels (musée, bibliothèque, cinéma…), sportifs et religieux.

- Jaune clair : Injecter un établissement scolaire pour répondre aux besoins de la zone en matière d’équipement d’enseignement.

- Bleu : Créer une zone universitaire.

- Rouge : Regrouper un ensemble d’équipements administratifs pour faire de la zone un pôle administratif.

- Bleu clair : Renforcer la vocation de l’espace en y intégrant un équipement de santé.

Créer un EcoQuartier avec de nombreux logements

Sachant que la zone de la nouvelle gare LGV a été identifiée comme un secteur stratégique de renouvellement urbain constitué de friches ferroviaires (20 hectares) et d’espaces urbains inexploités, le projet a pour but de créer un écoquartier avec une offre significative de logements.

Ainsi, ce quartier écologique permettra d'accueillir de nombreux logements, dans des gammes et typologies diversifiées, et en particulier pour favoriser la production de résidences collectives ou groupées.

Se voulant mixte, le futur quartier devra combiner diverses fonctions urbaines autour du logement avec des activités économiques, commerces, services, équipements structurants de proximité.

Une charte environnementale encadrera le quartier vert

Afin de préserver l’environnement, une charte environnementale encadrera la réalisation de ce quartier pour gérer les déchets et les eaux de pluie, réduire la consommation énergétique, prendre en compte des nuisances, encourager la biodiversité dans les aménagements paysagers.

L’objectif étant de créer une zone urbaine avec une voie verte qui sera aménagée sur les anciennes voies en utilisant les espaces verts comme supports à des usages de loisirs et de circulation douce.

Pour cela, les flux de transport entrants et la place du stationnement seront optimisés grâce à des économies de ressources en eau et en énergie et à la limitation des rejets et des déchets.

Une zone hybride avec des pôles sanitaire, administratif, de services et universitaire

S’inscrivant dans une volonté d’innovation et d’apport de valeurs ajoutées dans les modes de vie, l’écoquartier deviendra une zone hybride, mêlant logements et activités, espaces collectifs et privés, ville et nature, avec diverses hauteurs de bâtis fonction du contexte urbain.

Ainsi, en dehors de la création d’une offre de nombreux logements moyen et haut standing, une tour de 30 étages sera édifiée sur l’avenue Diouri pour créer un repère urbain à l’échelle de la ville.

Deux hôtels 4 étoiles, des équipements socio-culturels (musée, bibliothèque, cinéma…), sportifs et religieux, un établissement scolaire et une zone universitaire avec un campus seront édifiés.

De plus, les équipements administratifs seront regroupés pour faire de la zone un pôle administratif. Un pôle médical sera également intégré pour renforcer la vocation sanitaire du quartier.

Enfin, un pôle d’activités et de services tertiaires comprendra des équipements à caractère commercial, hôtelier, un îlot à vocation de bureaux…

Les 3 pôles

- A l'extrême-droite, le pôle sanitaire.

- Au milieu, le pôle d’activités et de services.

- A gauche, le pôle universitaire et sportif.

Hauteurs du bâti

Les hauteurs dans la zone d’étude varient entre R+2 et R+12 avec possibilité d’injecter des tourelles de R+14

Les bâtiments donnant sur la voie ferroviaire auront une hauteur plus importante.

Les bâtiments donnant sur la résidence du préfet ne doivent pas dépasser une hauteur de R+2

Plus on s’approche de la nouvelle gare LGV, moins les hauteurs sont importantes pour permettre la visibilité de cet équipement depuis les axes structurants. Ce jeu de différentes hauteurs apportera à la zone d’étude un aspect dynamique et moderne.

Mobilité et stationnement

- Elargir quelques voies et créer un nouveau réseau viaire pour mieux desservir le secteur

- Créer des liaisons cyclables continues et sécurisées en direction du campus universitaire et la zone de sport et loisirs

- Assurer la continuité, la praticabilité et l’accessibilité des cheminements piétons

- Mettre en place une zone de dépose-minute pour desservir la gare LGV

- Mieux organiser et étendre le stationnement concédé sur voirie et créer des parkings souterrains

- Développer l’accessibilité Nord-Sud au niveau de la nouvelle gare LGV

Flux de circulation

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